Les 3 200 unités RHP libérées

Partager

«Je n’accepte pas que des choses pareilles aient lieu dans ma commune. C’est inadmissible. Certains logements ont été très endommagés», déclare le maire de Tizi-Ouzou, Ouahab Aït Menguellet.

Après un septième vendredi de mobilisation qui a drainé des millions de personnes à travers le territoire national, dont des centaine de milliers à Tizi Ouzou, un phénomène est réapparu, semblable à celui des années 2001, consistant en le squat des logements. à Tizi-Ouzou, en effet, plus de 5 000 logements sociaux et RHP ont été illégalement occupés par des citoyens, à travers plusieurs communes, dont Tizi Ouzou, Ouaguenoun, Boghni et Draâ El-Mizan…

La nouvelle s’est répandue telle une trainée de poudre, suscitant indignation et condamnation d’une «pratique qui ne peut que nuire à l’avenir de la révolte populaire et créer un climat de colère, d’anarchie et de violence». Les citoyens, les élus et les forces de l’ordre n’ont pas tardé à réagir pour déloger les indus occupants. Au niveau de la commune de Tizi Ouzou, 3 200 logements, répartis sur trois sites, à savoir Ouad Falli, le Pôle d’excellence et la zone des dépôts, avaient été squattés dans la nuit de jeudi à vendredi derniers.

Le maire de Tizi Ouzou, que nous avons joint à ce sujet, a exprimé son «indignation». «Au niveau de notre commune, 3 200 logements répartis sur trois sites ont été squattés. Des gens sans scrupules, toute honte bue, ont osé occuper illégalement des logements sociaux destinés à des familles dans le besoin qui attendent depuis longtemps. Alors que tout le peuple manifeste chaque vendredi et chaque jour que dieu fait dans la rue pour demander l’instauration d’une république démocratique où chaque citoyen jouira de ses pleins droits, des énergumènes brillent par des comportements honteux, dignes du moyen-âge».

Et d’ajouter : «Je n’accepte pas que dans ma commune des choses pareilles aient lieu. C’est inadmissible et inacceptable. Je signale aussi que certains logements ont été très endommagés par les indus-occupants, après leur libération». Concernant les opérations de délogement justement, M. Ouahab Aït Menguellet confirmera en fin de journée d’hier que «les 3200 logements squattés au niveau de ma commune ont été tous libérés et les indus-occupants tous délogés. La population, les forces de l’ordre sont tous à féliciter pour leur implication et leur professionnalisme.

Je tiens à rassurer les bénéficiaires de ces logements que leurs appartements leur seront attribués au moment opportun», a enfin indiqué le maire de Tizi Ouzou. A signaler aussi qu’au niveau de Tamda, dans la commune d’Ouaguenoun, 1 000 logements ont été squattés avant que les occupants ne soient délogés. A Boghni et Draâ El-Mizan, les logements squattés ont également été libérés.

Hocine T.

Partager