Les APC à la peine !

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Les APC de la wilaya de Boumerdès semblent avoir de la peine dans la gestion des doléances citoyennes. En effet, sur les 32 localités qu’elle compte, rares sont les Assemblées qui ne font pas l’objet de contestation de la part des populations. Ainsi, le constat est peu reluisant deux ans après l’installation des nouveaux staffs communaux issus des élections locales du 23 novembre 2017. Rares aussi sont les P/APC qui ont rendu compte et présenté leurs bilans devant les populations.

Dans ce sens, seulement trois maires ont présenté leurs bilans publiquement, à savoir ceux de Tidjelabine, Boudouaou et Afir. En outre, au lendemain des élections, plusieurs APC se sont retrouvées bloquées ne pouvant former l’exécutif. Il a fallu attendre plusieurs mois pour voir le dégel de la situation, notamment à Legata et Chabet El Ameur. Deux communes qui ne survivaient que grâce aux aides de l’État central. Dans la première, deux candidats du FLN et du RND se disputaient la présidence de l’APC pendant plus de neuf mois, avant que le wali n’intervienne pour trouver une solution.

Les affaires de la commune étaient presque bloquées et les employés n’étaient pas été payés à temps, alors que les projets de développement étaient à l’arrêt. Dans la deuxième commune, les luttes partisanes l’ont fragilisée, elle qui compte 40 000 habitants. Aucune commission n’a été installée durant la première année et il a fallu attendre la constitution d’un nouvel exécutif regroupant le PT, parti majoritaire, et les deux formations FFS et FLN pour que les choses se dénouent. Mais sans grands améliorations car cinq mois plus tard, des dissensions ont commencé à apparaitre entre les élus.

D’ailleurs, la première année, un élu PT a démissionné de son poste, après avoir dénoncé la mauvaise gestion du maire. Et une année plus tard, un autre élu du FFS a jeté l’éponge. Les deux tiers de l’APC ont alors réclamé la tenue d’une Assemblée extraordinaire, conformément à l’article 17 du code communal. La réunion n’a pas eu lieu, ce qui a conduit au blocage des affaires de l’Assemblée. 13 élus sur les 19 ont alors signé un communiqué dans lequel ils ont dénoncé l’unilatéralisme du P/APC et décidé de bloquer l’APC.

Aux Issers, la formation de l’exécutif a mis plus d’un an pour se constituer, retardant ainsi l’avancée des projets de développement dans cette importante localité. De ce fait, près d’une cinquantaine de projets ne sont toujours pas lancés. D’autres avec des sommes colossales ne sont toujours pas achevés. Il convient de préciser que ces situations de «crise» risquent encore de peser sur l’avenir de la population, surtout lorsqu’on sait que même le Budget primitif (BP) 2020 n’est toujours pas approuvé dans plusieurs communes, alors que le délai légal est fixé par la loi en vigueur au 31 octobre de chaque année, une échéance déjà dépassée.

En outre, 70 % des budgets alloués aux communes ne sont toujours pas consommés. Il est à rappeler que l’ex-wali, Mohamed Salamani, avait menacé de ne pas octroyer de subventions aux APC n’ayant pas consommé leurs budgets.

Z Youcef

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