«Les délais pour l’élection du 4 juillet sont trop courts»

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L’ancien candidat à la présidentielle, Ali Ghediri, en compagnie de ses soutiens dans la wilaya de Béjaïa, notamment des responsables de la famille révolutionnaire de la région et du mouvement associatif, a effectué, hier, une visite au «Haut lieu du souvenir», l’endroit qui a abrité, en août 1956, le congrès de la Soummam à Ifri Awzellaguen. Le général à la retraite, a confié sur les lieux, qu’il visitait ce haut lieu historique pour la première fois : «On ne peut pas rester indifférent lorsque on vient et on rencontre des gens qui sont partie prenante de notre glorieuse révolution.

On ressent de l’émotion, mais aussi des remords car on n’a pas assez fait pour honorer les lieux qui furent les points saillants de notre Histoire, qui représentent la mémoire. On doit s’en occuper davantage, les préserver et les entretenir, pour que les générations futures puissent s’inspirer de l’épopée de leurs aïeux», dira Ghediri. A la veille du 14e vendredi du Hirak et à la question de savoir ce qu’il préconise comme sortie à cette crise qui perdure, notre interlocuteur estime que «le peuple a prouvé qu’il était conscient et mûr».

Il a déclaré : «Personnellement, j’avais préconisé dès le départ, au moment où c’était possible, de s’en tenir à la Constitution et d’aller aux élections, quitte à faire des concessions de part et d’autre. Car je considère que les élections sont la clé de la solution au problème posé par les Algériens. Le peuple algérien n’a pas posé un problème économique, il n’est pas descendu pour demander quoi manger, il est descendu pour affirmer sa citoyenneté et pour être pris et considéré en tant que tel.

Ce qui se passe depuis le 22 février est une révolution citoyenne… Hélas, les choses ne se sont pas passées comme elles le devaient. Maintenant, les délais qui nous séparent du 4 juillet sont trop courts pour réaliser ces élections. Néanmoins, j’estime que l’objectif que le peuple s’est tracé, à savoir le recouvrement total de son indépendance et une Algérie démocratique, n’a pas avancé. La trajectoire n’a pas abouti. Il faudrait accompagner cet élan populaire historique, pour que l’Algérien devienne un citoyen et que la révolution de novembre aboutisse comme l’ont rêvé ses pères fondateurs».

Ali Ghediri a ensuite explicité sa position vis à vis de l’élection du 4 juillet prochain : «J’étais partant pour l’élection du 18 avril dernier. Ensuite, la décision prise de reporter l’élection fut illégale et les dossiers furent mis aux archives, je m’en tiens à cela. Pour l’élection du 4 juillet, je ne suis pas candidat, je n’ai retiré aucun formulaire et n’ai déposé aucun dossier au conseil constitutionnel. Je ne peux pas aller contre la volonté du peuple, je suis un fils du peuple et je respecte ce peuple et sa révolution», a-t-il souligné. A noter que Ali Ghediri devait animer, hier soir, une rencontre avec ses soutiens, au niveau d’un hôtel privé à Béjaïa.

Hammouche Achour

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