Les enseignants exigent le départ du DE

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Plusieurs centaines d’enseignants ont répondu présents, hier vers 13h, à l’appel du conseil de wilaya du Cnapeste de Bouira pour observer un sit-in sur le parvis de la direction de l’éducation. Ils exigeaient le départ du DE.

Les slogans « Dégage ! » et « Itnahaw gaâ » ont ponctué le discours du coordinateur du Cnapeste.

« Nous avons adressé, en à peine un mois, pas moins de 7 courriers au DE, afin de lui faire part de notre préoccupation devant les graves dérapages dont ont été victimes des enseignants et enseignantes. Ils ont comparu dans l’illégalité devant le conseil de discipline et ont été sanctionnés de manière injuste. Mais toutes nos lettres sont restées sans suite à ce jour », dira M. Taoudiat Mohamed.

L’assistance scandera des slogans hostiles au directeur, quand le coordinateur du syndicat détaillera les défaillances et les manquements de celui-ci dans la gestion de certains dossiers. Des dossiers et des affaires pour lesquelles le CNAPESTE affirme détenir des preuves d’ « irrégularités flagrantes ».

« Le CNAPESTE et ses membres n’ont pas le droit de visiter un quelconque établissement pour discuter avec les syndicalistes exerçant dans les lycées et CEM, alors que pendant ce temps le DE octroie des autorisations à tout va de faire des cours de soutien aux enseignants à l’intérieur de ses structures, c’est aberrant ! », s’indignera-t-il.

Signalons que les enseignants protestataires étaient soutenus dans leur action d’hier par des parents d’élèves venus exiger « l’annulation de sanctions » ayant touché certains enseignants.

« Nous sommes venus d’El Esnam pour exiger l’annulation de la mutation d’un professeur de physique vers Sour El Ghozlane alors que nos enfants s’apprêtent à passer les compositions du troisième trimestre. Cette sanction est tout bonnement irresponsable de la part d’un directeur de l’éducation à cette période de l’année », s’indignera Azedine, père d’un élève scolarisé au CEM Bellout Mohamed.

Le même cas est dénoncé au niveau du CEM Smili de la ville de Bouira où un enseignant de français a été muté à Sour El Ghozlane par mesure disciplinaire.

« Il ne reste que quelques semaines de cours et la direction de l’éducation se permet de muter à sa guise des enseignants alors que nos enfants vont passer leurs examens de fin d’année. Ce sont-là des mesures irréfléchies et irresponsables », déclare la mère d’une collégienne scolarisé au CEM Smili.

Le sit-in s’est achevé en milieu d’après-midi sous les slogans « Assa, azeka, le Cnapeste yela yela ! » et les protestataires ont promis de « réinvestir la direction de l’éducation autant de fois qu’il le faudra » pour faire aboutir leur revendication.

Hafidh Bessaoudi.

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