Les étudiants toujours déterminés

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Comme chaque mardi, des centaines d’étudiants ont marché, hier, à Boumerdès pour le départ du système en place. La marche a démarré à partir de la faculté des sciences ex-INH pour sillonner les importants axes routiers de la ville de Boumerdès. Les étudiants ont démontré par cette deuxième manif depuis le mois de carême et la douzième depuis le déclenchement de la révolution populaire le 22 février dernier, leur attachement au combat pacifique contre le système en place et pour l’instauration d’un État de droit.

La lutte ne s’essouffle toujours pas en cette deuxième action de protestation du mois de Ramadhan, au contraire, la détermination des manifestants à aller jusqu’au bout est bien présente par les nombreux étudiants qui se sont joints à la marche malgré la chaleur de cette journée printanière. Les étudiants ont réclamé le départ du Président par intérim Bensalah qui est visé depuis le début du hirak, le départ de gouvernement Bedoui ainsi que tous les symboles du système en place qui a ruiné l’Algérie en seulement vingt ans.

Ils ont brandi des pancartes sur lesquelles sont inscrits «Samidoun, Saimoune, heta yadhab ennidham», «Bedoui dégage», «Bensalah dégage», «Gaid a trahi le peuple». De même, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir en place répétés en chœur par les manifestants depuis le mois de février dernier. Les étudiants, une fois arrivés devant la Cour de justice, ont appelé à l’instauration d’une justice indépendante et non revancharde aux mains des puissants du moment qui profitent de la situation pour régler leurs comptes avec des clans entiers qui ont servi le système et qui se sont servis encore.

Certains enseignants ont pris part, également, à la marche des étudiants pour exprimer leur rejet du système en place. Les manifestants ont rejeté la présidentielle du 4 juillet prochain et accusent les tenants du pouvoir en place de gagner le temps juste pour pouvoir organiser cette joute massivement rejetée par le peuple. Les arrestations de Said Bouteflika, Tartag et Medien dit Toufik sont perçues comme une diversion orchestrées par les tenants du pouvoir en place, car la révolution veut le changement de tout le système. «Nous avons marqué des points très significatifs et nous allons continuer de l’avant et pas de marche à arrière jusqu’au départ de tout le système, Yetnahaw ga3», dira un étudiant en droit qui s’est déplacé de Boudouaou pour participer à cette deuxième épreuve en ce mois de carême.

Youcef Z

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