Les étudiants toujours mobilisés

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Des centaines d’étudiants et d’autres citoyens ont battu, hier, le pavé pour le 47e mardi consécutif, afin d’exiger un changement radical du système politique et réclamer une période de transition. Comme chaque mardi, les citoyens, partis de la Place des martyrs peu après 10 heures, se sont joints aux étudiants, regroupés à l’entrée du campus universitaire, pour sillonner les principales artères de la ville. Tout le long de leur itinéraire, qui les mènera à l’esplanade de la wilaya, les marcheurs ont réitéré les traditionnelles revendications du Hirak, appelant à un changement pacifique du régime, à l’instauration d’une période de transition et à la libération des détenus, de l’appareil judiciaire et de la presse.

Les marcheurs ont aussi scandé des slogans hostiles au pouvoir en place, en exprimant le rejet de toute idée de dialogue : «La hiwar la chiwar (pas de dialogue, pas de consultations), transition obligatoire !», «Dawla madania, machi askaria» (État civil et non militaire), «Djazair hora dimocratitia » (Algérie libre et démocratique), «Abane khala wsaya, dawla madania» (Abane a laissé un testament, État civil)… sont les quelques slogans entonnés par les marcheurs parmi lesquels beaucoup étaient drapés de l’emblème national et du drapeau amazigh.

En plus des pancartes, les manifestants ont exhibé les portraits de Fodil Boumala et de Karim Tabbou, deux figures du Hirak encore en détention. Vers midi, les marcheurs se sont dispersés dans le calme mais avec la ferme détermination de maintenir la pression et de garder la mobilisation intacte «jusqu’au départ de tous les symboles du système».

Djamel M.

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