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Draâ El-Mizan : Les lycéens dans la rue

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Hier, pour la deuxième journée, les lycéens de Draâ El-Mizan et de Frikat étaient en grève, en soutien… au mouvement populaire. En plus du débrayage, ils ont battu le pavé en matinée. Localement, personne ne semblait comprendre quand et comment ce mouvement a été enclenché. «Nous n’en savons rien. Quand on les (élèves) interroge, c’est une même réponse qui revient : c’est un appel lancé sur Facebook, disent-ils», dira un professeur. Ainsi, avec leur forte mobilisation, les potaches ont crié leur adhésion au mouvement populaire pacifique, en scandant haut et fort les slogans antisystème des vendredis et mardis de protestation.

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L’on a, entre autres, entendu «système dégage», «pouvoir assassin»… A noter que les élèves du lycée technique Oudni Aomar, dit «Si Moh Nachid», n’ont pas seulement marché. Ils ont également exigé de l’administration du CEM Nouveau de libérer les élèves pour renforcer leurs rangs. Ce que feront les collégiens. Les jeunes marcheurs, qui ont arpenté les ruelles de la ville jusqu’au centre, se sont dispersés dans le calme. Par ailleurs, à Tizi-Gheniff, les lycéens ont annoncé la couleur depuis dimanche matin. Après un regroupement pacifique devant leurs établissements respectifs, ils ont refusé de rejoindre les salles de classe. Avant-hier matin, ils avaient tenté d’organiser une marche qui n’a, cependant, pas eu lieu.

Jusque-là, ils se contentent d’observer des arrêts de cours, comme c’est le cas à Boghni où les élèves ont boudé, hier matin, les bancs de l’école. Toutefois, il est à signaler que beaucoup d’élèves ne savent pas de qui émanent ces appels à débrayer, se contentant de répéter : «c’est sur Facebook». Une situation qui inquiète leurs parents et les enseignants. «Nous avons peur que ce mouvement se prolonge dans le temps, surtout que les dates des compositions trimestrielles approchent. Ils (élèves) seront déconcentrés et perturbés», a déploré un parent qui se dit contre ce mouvement.

Et d’enchaîner: «Cela (le mouvement citoyen) ne devrait pas concerner les lycéens. Ils sont encore jeunes et il ne faut pas les mêler à un mouvement qui n’est pas le leur». De peur de voir leurs établissements saccagés, certains directeurs de collège ont carrément libéré les élèves à dix heures, à l’exemple du CEM Frères Harchaoui de la ville de Draâ El-Mizan et du CEM Base 4 de Frikat. Pour beaucoup, les parents devraient surveiller davantage leurs enfants et les dissuader de procéder à de telles actions paralysantes qui risquent de les pénaliser lourdement en fin d’année.

Amar Ouramdane

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