Les 450 collégiens du CEM de Tizi N’Tléta n’ont pas assisté aux cours hier dimanche. Les parents, qui se sont présentés devant l’établissement en matinée, ont refusé que leurs enfants rejoignent les salles de classe, en signe de protestation «contre les mauvaises conditions de scolarité».
Le chef de daïra et le P/APC, présents sur place, avaient longuement discuté avec les parents en vue permettre aux collégiens de rejoindre leurs classes, en attendant l’arrivée d’une délégation de la direction de l’éducation, prévue en milieu de journée. Alors que l’on s’attendait à un dénouement, les enseignants se sont joints au mouvement de protestation.
Approché, le président de l’Association des parents d’élèves, Si Ahmed Djillali, signale à propos de la grève : «La cause essentielle de ce mouvement de protestation est l’affaissement qui s’est produit au milieu de la cour, le 23 décembre 2018, et qui menace la sécurité de nos enfants. Nous demandons aussi la prise en charge des infiltrations d’eau au niveau de la cour et à l’entrée du collège.
Nous demandons aussi le renforcement du personnel, car ce collège, totalisant 450 élèves, fonctionne sans surveillant général et sans factotum. Nous demandons aussi l’extension des sanitaires car l’établissement ne dispose que de 7 salles d’eau, ce qui est insuffisant ! L’absence d’une salle pour les professeurs, de vestiaires et d’un préau, en sus du manque de salles de cours et de chauffage (tout un étage au niveau du bloc pédagogique n’est pas chauffé) sont également à prendre en charge.
Nous demandons au service concerné de prendre les mesures urgentes pour améliorer les conditions de scolarité dans cet établissement, sinon nous n’aurons d’autre choix que de durcir le ton, en retenant nos enfants à la maison. Les enseignants se sont aussi joints à notre mouvement car leurs conditions de travail sont intenables», conclura notre interlocuteur. Avec cette nouvelle grève, la protestation s’amplifie au niveau de la daïra des Ouadhias.
Après les élèves du lycée de Tizi N’Tléta, qui ont boudé ce dernier pendant trois jours pour réclamer le chauffage, et les parents des élèves du CEM Aït Abdelmoumène 1, montés au créneau pour réclamer la réparation de l’étanchéité, le gaz, la cantine et un stade, c’est au tour des parents du CEM du chef-lieu communal de Tizi N’Tléta pour soulever d’autres doléances. Par ailleurs, toujours au niveau de la daïra des Ouadhias, les citoyens d’Aït Ergane avaient fermé le siège de leur APC (Agouni Gueghrane) pendant une semaine.
H. T.