Le problème d’insécurité au sein des établissements de la santé de la wilaya de Bouira resurgit encore. En effet et suite à une violente agression physique dont a été victime un infirmier exerçant au niveau de la polyclinique Kasdi Merbah, le personnel médical et paramédical de l’EPSP de Bouira, était en grève jeudi dernier. Un sit-in a été aussi observé au niveau du siège de la direction de l’EPSP à l’appel de la section syndicale du SAP.
Ces derniers ont dénoncé «la situation d’insécurité» qui prévaut au niveau de la majorité des établissements de soins de la wilaya. D’après les manifestants, cette agression s’est déroulée durant la garde du 24 mai dernier et a été perpétrée par un accompagnateur de malade. L’infirmier victime de cette agression a été grièvement blessé au niveau de son visage et il est toujours en arrêt de travail. Selon-eux, il ne s’agit pas du premier cas d’agression enregistré au niveau de cet établissement : «Le personnel médical et paramédical est exposé à de nombreuses agressions physiques et verbales.
Des agressions et des dépassements quotidiens, généralement perpétrés par des accompagnateurs des malades. Ces agressions répétées mettent en danger le personnel soignant et nous démotivent. Nous demandons à notre tutelle, le renforcement des moyens humains et matériels de sécurité afin d’assurer notre sécurité, nous protéger dans l’exercice de nos missions et faire éviter d’autres incidents», a déclaré le porte-parole du comité des fonctionnaires de l’EPSP de Bouira. De son côté, la section locale du syndicat SAP, a appelé par le biais d’une déclaration à la mise en place d’un poste de police, devant la principale entrée de la polyclinique Kasdi Merbah, au même titre qu’au niveau d’autres établissements de soins où des cas d’agressions sont souvent signalés.
À noter enfin que les blouses blanches ont organisé une marche silencieuse, qui les a conduits vers la première unité de police de Bouira, et ce, afin d’interpeller les autorités sécuritaires de la wilaya, sur ce phénomène d’insécurité qui les guette au quotidien.
Oussama Khitouche