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Draâ El-Mizan : Les robes noires reviennent à la charge

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Si en cette troisième journée de grève générale la quasi-totalité des commerces ont ouvert leurs portes dès les premières heures de la journée, notamment les boulangers pris d’assaut par les clients, les avocats de leur côté ont observé un autre rassemblement devant le tribunal de la ville.

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En effet, tout comme au chef- lieu de wilaya, où les huissiers de justice, les magistrats et les greffiers se sont joints à la manifestation, les robes noires étaient aussi au rendez-vous à Draâ El Mizan pour réaffirmer leur position. Ils ont accroché des banderoles sur le mur où sont placés les portraits des cinq colonels de la région de Draâ El-Mizan.

On retiendra, entre autres, «5e mandat : insulte au peuple algérien», «Pour un état de droit», «La volonté populaire est non négociable». Ces avocats ont scandé d’autres slogans «La li-temdid», «Non à la prolongation du 4e mandat» ou encore «Justice indépendante». Ils étaient environ une cinquantaine de robes noires mobilisées pour l’action d’hier. «Alors qu’on attendait le changement du système, on a entendu son prolongement.

Bouteflika n’a pas à reporter l’élection, il devait démissionner. La situation est toujours la même parce que la réponse n’est pas à la hauteur des aspirations du peuple algérien. C’est un autre mépris et une diversion», dira un avocat. Et à un autre de souligner: «Le peuple demande le départ du système et non au cinquième mandat. C’est une autre violation de la Constitution.

Pourquoi devra-t-il encore prolonger son mandat ?». Les avocats avaient la même voix. Ils demandaient le départ du système. «La volonté populaire est non négociable. Toutes les mesures annoncées sont rejetées par le peuple parce que ce ne sont pas ses revendications», ajoutera un autre. Les protestataires disent qu’ils sont mieux placés pour défendre les droits constitutionnels individuels et collectifs des citoyens et ils seront toujours au côté du peuple qui demande aussi une justice indépendante.

En tout cas, pour eux, rien n’est encore réglé. «Ce sont de fausses solutions. C’est tout juste un mépris envers les millions d’Algériens qui ont exprimé leur refus au cinquième mandat et qui ont demandé le départ du système», dira un autre intervenant. Durant toute la durée du rassemblement, les robes noires ont scandé une multitude de slogans hostiles au pouvoir.

Amar Ouramdane.

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