Les transporteurs en grève

Partager

Pour réclamer haut et fort la réfection de la route de leur commune, le chemin de wilaya 35, les transporteurs de voyageurs de la commune de Feraoun, dans la daïra d’Amizour, ont décidé d’observer une grève de deux jours, soit dimanche 27 et lundi 28 octobre. Le tronçon dont ils demandent la réfection, parce qu’il est, selon eux, dans un état vraiment déplorable et impraticable, va de la RN 75 à hauteur de Bouhatoune jusqu’à la ville de Feraoun. Ce tronçon est si dégradé que les transporteurs de voyageurs refusent de l’emprunter de peur d’endommager les pièces de leurs véhicules.

Le maire de Feraoun, M. Mohamed Haroun a déclaré que «la commune fait ce qu’elle peut pour cette route, mais n’a pas les moyens financiers nécessaires pour procéder à la réfection d’un chemin de wilaya qui d’ailleurs dépend de la DTP». Une direction, a-t-il dit, qu’il n’a eu de cesse de solliciter pour qu’elle se penche sur l’état du CW 35. Tout en comprenant l’action jugée légitime des transporteurs qui déclenche une grève de feux jours, l’édile de la commune de Feraoun soulignera : «Depuis mon installation en 2017 à ce jour, j’ai saisi toutes les autorités concernées par la réfection de cette route.» Il a cité le ministère des Travaux Publics, la DTP de la wilaya de Bejaia, le wali et le président de l’APW.

Il a regretté : «Mais malheureusement personne ne nous a entendus pour débloquer une enveloppe financière pour la réfection du CW 35.» «L’APC avec ses faibles moyens essaye de faire quelques réparations ça et là dans les endroits les plus dégradés, mais cela reste très insuffisant», a-t-il fait savoir. Cette route qui dessert toute une région mérite, selon le maire de Feraoun, d’être prise en charge en priorité par les services concernés.

Il reste à espérer que l’action des transporteurs sera suivie d’effet positif à l’image de celle de leurs camarades de Chemini, dont la situation est similaire, et qui a connu une fin heureuse suite à leur grève. Durant ces deux jours de grève, les usagers des transports publics, c’est à dire les travailleurs, les écoliers et ceux qui ont des affaires à régler au chef-lieu de la wilaya prendront leur mal en patience.

B. Mouhoub

Partager