Les transporteurs passent à l’action

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à la suite de l’appel au débrayage d’une journée auquel ont appelé neuf associations de transporteurs, soutenues par le Collectif d’appui à la micro-entreprise en plus de l’Union générale des Commerçants et Artisans algériens, le transport de Tizi-Ouzou vers les chefs-lieux de daïra et communaux a connu, hier, une paralysie presque totale.

En effet, dans les nombreuses stations de Tizi-Ouzou, les transporteurs par bus ou par fourgon ont brillé par leur absence. Les voyageurs n’arrivaient pas à rejoindre leurs destinations. A la gare d’Ath Douala, aucun moyen de transport n’était disponible hier.

«Je voulais me rendre à un enterrement à Aïn -Hammam, hélas je ne peux pas le faire, les transporteurs ayant débrayé», a indiqué une voyageuse. Du côté de la gare multimodale, hormis les bus assurant la desserte vers la capitale, Alger, aucun autre bus n’est en service.

Les voyageurs ont pour la plupart rebroussé chemin et d’autres ont carrément loué les services d’un taxi fraudeur. «Faire la grève au premier jour de la semaine n’est pas une bonne chose car beaucoup de travailleurs seront bloqués dans leurs localités», a déploré un voyageur.

Le constat a été le même au niveau des stations vers Ouaguenoun, Maâtkas, Ouadhias et dans toutes les stations desservant les daïras et les communes de la wilaya de Tizi-Ouzou. A propos de la formation pour l’obtention du brevet professionnel de transport, motif de cette journée de grève, le directeur du transport, Naït Youcef Samir, explique: «Cette application concerne toute l’Algérie pas uniquement notre wilaya.

Il y a eu depuis 2016 un arrêté signé par le ministre pour l’obtention du brevet professionnel. Pour notre part, nous avons fait beaucoup de sensibilisation car cette nouvelle procédure permettra le bien du chauffeur et des clients. Cela permettra aussi de diminuer le nombre d’accidents et le taux de mortalité sur nos routes, en plus de l’amélioration de la qualité du service.

Actuellement, huit agences de formation sont ouvertes au niveau de notre wilaya. Pour le reste des revendications, elles sont transmises à la tutelle qui est en train de travailler sur toutes ces questions». Concernant le taux de suivi de la grève, notre interlocuteur a indiqué que le débrayage a été suivi à hauteur de 75%. Les transporteurs, pour leur part, jugent que ce brevet est inutile et que le montant exigé (48.000 DA) est exagéré. Ils demandent son annulation pure et simple.

Hocine T.

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