Les transporteurs poursuivent la grève

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Les transporteurs de la daïra de M’Chedallah, en grève depuis avant-hier matin, ont protesté, hier, devant le siège de la wilaya, pour exiger des autorités qu’elles mettent fin à ce qu’ils qualifient de «racket». En effet, ils étaient nombreux à soulever des questions qui demeurent sans réponses sur les droits de stationnement dont ils s’acquittent, au niveau de M’Chedallah, mais également Tazmalt, Akbou et Bouira. Des droits jugés excessivement chers par les transporteurs qui s’interrogent sur les modalités de la tarification.

«Actuellement, on s’acquitte de 60 dinars par jour, ce qui fait 1 800 dinars chaque mois. A Tazmalt, une grande daïra, et même à Akbou, les tarifs sont de moitié moins chers. Même l’agence SOGRAL de Bouira, qui emploie plus d’une centaine de personnes, n’applique pas des tarifs aussi onéreux», s’indigne un transporteur de Saharidj.

L’un de ses collègues abondera dans le même sens, en soulevant une question assez pertinente : «On se demande comment se fait-il que l’adjudicateur qui a loué l’assiette pour deux milliards de centimes engrange près de 6,5 milliards de centimes, selon nos estimations et d’après le nombre de transporteurs transitant par cette aire de stationnement ?». D’autre part, les protestataires rencontrés devant le siège de la wilaya vont plus loin et dénoncent l’absence de tickets et lorsque ces derniers leur sont remis, ils ne portent aucun cachet officiel, en l’occurrence celui des services des contributions.

Après plusieurs minutes d’attente, les transporteurs accompagnés du représentant de leur syndicat ont été invités à une réunion avec le chef de cabinet du wali. A noter que la rencontre de la veille avec le secrétaire général de la daïra de M’Chedallah n’a pas été fructueuse, selon les protestataires, qui ont promis de maintenir leur mot d’ordre tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. Des revendications qui doivent se concrétiser par l’aménagement digne de ce nom de l’aire de stationnement avec sanitaires, eau potable et abribus pour leur bien-être et celui des voyageurs.

A noter que l’absence de sécurité a également été signalée. Pour cela, les transporteurs exigent la présence de gardiens ou des services de sécurité. Ainsi, hier, pour la deuxième journée consécutive, les citoyens de cette région ont été fortement pénalisés par l’absence de transports en commun. Les répercussions de cette grève ont également été ressenties, au niveau du marché hebdomadaire de M’Chedallah, lequel n’a pas connu une affluence des grands jours.

Hafidh Bessaoudi

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