Pas moins de cinq cents travailleurs employés par le groupe algéro-turc ONE (Ozgun, Nurol, Engeoa) sont descendus, hier, dans la rue. Ils ont occupé non seulement le trottoir en face du lycée Ali Mellah mais aussi la place de la poste, alors qu’un grand rassemblement a été observé en face du tribunal. Cette action a été décidée, «en soutien aux camarades convoqués par la justice suite à une plainte déposée à leur encontre par les responsables du groupe», ont-ils expliqué.
Selon eux, lesdits employés seraient accusés d’entrave au travail et d’agression contre les employés turcs sur les différents chantiers de la réalisation de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest. «Nous sommes ici pour soutenir les sept camarades accusés à tort. Nos droits sont bafoués. Nous exigeons la prise en charge de notre plateforme de revendications sans aucune concession», dira un gréviste. Les protestataires ont scandé des slogans contre l’injustice et l’inégalité entre eux et les travailleurs étrangers. «On nous donne des miettes par rapport aux Turcs.
A chaque fois qu’on revendique nos droits, on subit des pressions et des sanctions dont des licenciements abusifs. Il a fallu observer plusieurs grèves pour obtenir la réintégration des travailleurs licenciés sans motif. La peur doit changer de camp», dira un autre interlocuteur. Il est à rappeler que ces travailleurs entament leur deuxième semaine de grève, demandant entre autres, «un préavis de trois mois avant tout licenciement, une prime de trois mois de salaire pour chaque année travaillée dans ce groupe, des primes de risques et l’amélioration des repas».
Amar Ouramdane