Accueil A la une L’huile d’olive algérienne séduit

PARIS - Elle est cédée à 12 euros au Salon de l’agriculture : L’huile d’olive algérienne séduit

1765
- PUBLICITÉ -

«Les stands algériens au Salon de l’agriculture de Paris ne désemplissent pas de visiteurs et c’est l’admiration, pour ne pas dire l’étonnement, sur les visages», confie le secrétaire général de la Chambre nationale d’agriculture, Abdelmalek Akkouche.

- PUBLICITÉ -

En effet, depuis samedi dernier et tout au long du week-end, les visiteurs n’ont pas manqué de s’arrêter sur les 350 mètres réservés pour les stands algériens, dont les 90 mètres de l’imposant stand de la Chambre national d’agriculture.

Lors de l’ouverture du Salon samedi, même l’ambassadeur d’Algérie n’a pas manqué de faire le déplacement pour constater la qualité des produits agricoles algériens exposés pour l’occasion.

Des légumes et des fruits de saison ainsi que des produits du terroir qui subjuguent littéralement les visiteurs, tels les aubergines, tomates, poivrons carrés (jaunes, rouges et verts), piments, figues sèches de Béni Maouche, huile d’olive dont celle ayant été médaillée d’or de l’huilerie Ouagued de Bouira l’année dernière, dattes, raisin, couscous et autres produits du terroir d’un célèbre industriel sont autant de découvertes auprès des Français et surtout des Algériens établis dans l’Hexagone qui ne tarissent pas d’éloges sur ces produits.

«Au départ, les gens venaient pour goûter les dattes en affirmant que leur saveur n’avaient rien à voir avec celles qu’ils consomment en France. Avec les offres de dégustations diverses, les visiteurs ont pu apprécier l’huile d’olive et les figues sèches, en plus des dattes ou encore les olives. Ce sont de réelles découvertes pour eux et c’est l’étonnement lorsqu’ils découvrent les produits maraichers ou encore les fruits tels les oranges de Tipaza, les mandarines ou encore les raisins de variété Red globe.

Les gens sont très étonnés de ne pas retrouver ces produits auprès de leurs commerces de proximité. Pour cela, nous pensons sérieusement à inclure l’année prochaine un espace de restauration dans lequel il sera possible aux visiteurs de goûter à l’ensemble de ces produits maraichers ainsi que les produits du terroir qui font fureur auprès des visiteurs», indique le secrétaire général de la Chambre nationale d’agriculture.

Pour cette année, la bouteille d’huile d’olive avec son étiquetage original et répondant aux normes internationales a également fait l’objet de toutes les curiosités durant les premiers jours de ce Salon qui s’achèvera le 3 mars prochain. D’ailleurs, c’est ce nouveau look de la bouteille d’huile d’olive extra vierge qui séduit aux premiers abords, en attirant les dégustateurs.

«De l’avis des personnes qui ont goûté notre huile algérienne, cette dernière se targue d’avoir une saveur originale et la particularité frappante de son goût fruité», se félicite M. Akkouche, tenant impérativement à mettre en exergue le produit algérien face à une concurrence assez rude des pays méditerranéen dans le domaine de l’huile d’olive.

«Un de nos producteurs a mis en vente ses bouteilles d’huile d’olive extra vierge à 6 euros le demi litre et force est de constater que son stock a été rapidement épuisé au deuxième jour du Salon. C’est pour cela que la Chambre nationale d’agriculture tient à encourager les exportations d’huile d’olive mais également de tous les produits. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous allons multiplier les rencontres avec des personnes du monde agricole ici en France.

Notre objectif est, certes, d’exposer les produits algériens, mais nous allons également réfléchir à mettre sur pied tout une dynamique qui permettra aux exportateurs algériens d’écouler avec faciliter ces produits. Le 28 février, nous allons rencontrer le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) de France sur son invitation, pour une visite au niveau du Salon agricole de Villepinte.

Ce sera l’occasion pour l’Algérie d’envisager la signature d’une convention pour un échange d’expériences et d’expertises dans le domaine agricole. De même, nous allons recevoir les membres de la Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône Alpes suite à l’accord passé, le 31 janvier dernier, pour une convention avec les Chambres d’agriculture du centre de l’Algérie, afin de mettre en place une feuille de route pour concrétiser nos accords communs.

Nous allons même rencontrer le président du Salon de l’agriculture de Paris ainsi que le P-DG du marché international de Rungis pour définir avec lui les modalités d’exportation des produits algériens», explique le secrétaire général de la Chambre nationale d’agriculture.

La Safex ainsi que la Chambre nationale d’agriculture ont veillé à ce que les stands algériens soient les plus attractifs et le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, M. Omari, organise chaque jour des réunions de suivi avec les exposants algériens. «Les visiteurs se voient ainsi remettre des sacs et des casquettes avec le drapeau algérien après leur passage dans les stands et ne manquent pas de se renseigner pour retrouver les produits exposés dans les commerces français.

Des produits qui gagneraient à être écoulés dans l’hexagone au vu de l’engouement constaté aussi bien auprès des binationaux que des Français», estime M. Akkouche. Des commerçants maghrébins sont également présents dans les stands en se renseignant sur les modalités et l’itinéraire à suivre pour pouvoir revendre certains produits algériens, comme les différents modèles de couscous roulés à la main exposés par un investisseur algérien.

Autant dire que les produits agricoles algériens ont du succès en France et que leur commercialisation, une fois l’écueil de l’exportation levée, ne manquera pas d’engendrer un impact économique favorable auprès des agriculteurs algériens.

Hafidh Bessaoudi

- PUBLICITÉ -