L’informel explose !

Partager

Cela fait plusieurs mois qu’aucune opération d’éradication des marchés informels n’a été menée par les services de lutte contre ce phénomène qui prend de l’ampleur chaque jour davantage.

Quasiment aucun tronçon de route n’est épargné par les marchands ambulants et autres revendeurs de fruits et légumes. En effet, à la sortie Est de la ville de Bouira, la situation est devenue tellement incontrôlable que des bouchons sont formés à longueur de journée à cause des tentes et autres étals, qui empiètent littéralement sur la chaussée. Un endroit qui se trouve à quelques mètres d’un rond-point faisant office d’un échangeur pour les automobilistes en provenance d’Alger et ceux désirant emprunter l’autoroute pour se rendre à Constantine. C’est dire si ce tronçon connaît un flux de circulation important, en plus de l’intersection mitoyenne d’où débouche le CW 127 qui relie à la ville de Sour El Ghozlane.

Il est à rappeler que des descentes de gendarmes y étaient effectuées auparavant mais depuis février dernier, aucune opération d’éradication de ce marché n’a été programmée. Et pourtant, ce dernier s’avère être un réel danger aussi bien pour les riverains, à cause des nuisances sonores occasionnés et des détritus jetés sur le bas-côté, qui se décomposent à l’air libre, que pour les piétons et les automobilistes. Ces derniers sont d’ailleurs grandement pénalisés, notamment aux heures de pointe durant lesquelles rien que pour franchir ce tronçon de 500 mètres, il faut attendre près d’une demi-heure.

Pour couronner le tout, certains automobilistes inconscients n’hésitent pas à faire des manœuvres dangereuses pour se garer, reculer ou encore charger des marchandises auprès de ces revendeurs. De nombreux échanges verbaux houleux sont d’ailleurs à déplorer aux abords de ce marché. Il en est de même au niveau de la RN 18 menant vers la ville d’Aïn Bessem, où les automobilistes sont confrontés chaque jour à des embouteillages monstres suite à l’envahissement de la chaussée par des caisses de pommes de terre, d’oignons, de tomates, de figues de barbarie et autres fruits et légumes de saison. Il convient de noter que la situation s’accentue d’un cran aux abords de l’arrêt de bus d’Aïn Lahdjer, où un marché a carrément été créé sur cette aire destinée aux bus et fourgons de transports des voyageurs.

Les voyageurs sont alors contraints de monter et de descendre des véhicules assurant la desserte entre Bouira et Aïn Bessem entre les revendeurs informels et les clients venus s’approvisionner. A noter que lors du dernier Conseil de wilaya portant sur les MTH, le volet de l’informel et des risques encourus par le consommateur n’ont hélas pas été abordés, malgré l’absence de traçabilité des produits qui sont impunément exposés à la vente en plein soleil et à la poussière.

Hafidh Bessaoudi

Partager