L’intersyndicale menace d’investir la rue

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Plusieurs secteurs de la fonction publique risquent d’être perturbés prochainement.

En effet, l’Intersyndicale autonome de la fonction publique menace de réinvestir le terrain de la protesta dans les prochains jours. La colère de l’Intersyndicale, regroupant 13 syndicats, est motivée par le refus du ministère du Travail de lui accorder un agrément pour la constitution de la Confédération des syndicats algériens (CSA).

Intervenant lors d’une conférence de presse tenue hier à son siège national, l’Unpef, par la biais de son président, Sadek Dziri, a indiqué que «le motif du ministère, c’est le non respect des dispositions de l’article 2 de la loi n° 90-14 du 02 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical».

Selon ce syndicaliste, le ministère du travail a fait référence à une «demande de constitution d’une organisation syndicale», or, la coalition a déposé un dossier à l’effet «de déclarer la constitution d’une confédération syndicale». Il a, à cet effet, appelé le ministre du Travail à respecter «les lois algériennes en vigueur et les lois des organisations internationales ratifiées par l’Algérie».

«Le fait d’exclure les syndicats de leur droit d’obtenir un agrément est une décision arbitraire contre les travailleurs de la fonction publique», a-t-il déploré. Dans le cas où le ministère du travail ne reviendrait pas sur sa décision, l’intersyndicale sortira dans la rue et entreprendra des mouvements de grève qui déstabiliseraient plusieurs secteurs de la fonction publique, a-t-il mis en garde.

«Vous n’êtes pas sans ignorer que la loi fait clairement la différence entre ces deux types d’organisation : organisation syndicale et confédérations d’organisations syndicales», indique la Confédération dans un courrier adressée en réponse au ministère du Travail.

Il y a lieu de rappeler que treize syndicats de différents secteurs de la fonction publique (éducation, santé publique, formation professionnelle, administration publique, agriculture, Sonelgaz et la Poste), regroupés en coalition, protestent depuis plusieurs années pour exiger, entre autres, la retraite anticipée et sans condition d’âge, l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs algériens et la révision de la grille des salaires.

L. O. CH.

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