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ÉDUCATION - Des rassemblements aujourd’hui devant les DE : L’intersyndicale passe à l’action

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Au moment où la ministre de l’Éducation nationale tente de contenir la grogne, pas moins de cinq syndicats sont passés à l’action hier.

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En effet, l’intersyndicale de l’éducation (Cela, Satef, Snapest, Snte et Unpef), a mis sa menace d’une grève nationale d’une journée à exécution hier. «Les enseignants des trois paliers, primaire, moyen et secondaire, ont massivement répondu à l’appel de leurs syndicats respectifs», selon les différents représentants des syndicats en question.

Aussitôt arrivés au seuil de leurs établissements scolaires, un grand nombre d’élèves ont été contraints de rebrousser chemin. Selon les initiateurs de cette action, le taux de suivi est de 57,56% au niveau national. Ce taux est de 60% à Béjaïa, 58 à Alger-Centre, 78% à Alger-Ouest, 50% à Alger-Est, 37% à Tizi-Ouzou et 35% à Boumerdès. Joint hier par téléphone, le porte-parole du CELA s’est félicité de la mobilisation des enseignants à cette action de contestation.

Selon lui, le mouvement de grève a été massivement suivi dans les trois paliers confondus. «Ni les intimidations, ni les menaces proférées par certains directeurs des établissements scolaires n’ont dissuadé les enseignants de leur mouvement de grève», a-t-il encore indiqué.

Toutefois, le Cnapeste n’a pas adhéré à ce mouvement de grève mais compte participer aux rassemblements de protestation prévus pour aujourd’hui devant les directions de l’éducation à l’échelle nationale. Les revendications des syndicats portent essentiellement sur «le traitement des dysfonctionnements contenus dans le statut particulier des travailleurs de l’éducation, ainsi que sur le dossier des œuvres sociales».

Rappelons, toutefois, que la coalition avait décidé de se retirer collectivement de la charte d’éthique du secteur, signée conjointement avec leur ministère de tutelle en novembre 2015. Aussi, ces formations syndicales ont décidé de boycotter toutes les activités ainsi que toutes les réunions officielles organisées par la tutelle au niveau national et local.

Ces syndicats dénoncent également «le mode de gouvernance de la tutelle qui n’a pas respecté ces engagements par rapport au statut particulier et les œuvres sociales des travailleurs du secteur». Pour ce qui est des réformes projetées dans le secteur de l’éducation, les cinq syndicats en question dénoncent «la prise de décision du ministère de tutelle d’une manière unilatérale sans consultations des partenaires sociaux».

L. O. Challal

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