S. Ait Hamouda
La rive gauche ou droite, c’est un repère à ne pas rater. Entre les rives, il y a certainement un espace qui les sépare et par lequel on retrouve son chemin. D’une rive à l’autre, il y a la rue, que ce soit à Paris, où il y a les avenues célèbres, ou à Alger, sans rives, Constantine, Oran, qu’il y ait ou pas de rives, ou n’importe où. L’essentiel est dans la reconnaissance des artères. Ce qu’il y a d’important dans tout ça, c’est qu’entre la gauche, socialiste, communiste et la droite, les démocrates, quand bien même on les trouve des deux côtés, l’extrême droite et les ultras n’arrivent pas à trouver ne serait-ce qu’un iota d’entente entre eux et pourtant ils ne manque rien pour justifier leurs inimitiés.
Cela met du monde dans la gibecière du politique, voire dans le même sac, au détour d’une rue. Qu’elle soit belle, rectiligne, ou torsadée, pleine de tournants, et d’impasses alambiquées à certains de ses virages. Nonobstant, la rive gauche est remplie d’histoire, tandis que la droite est chargée de tragédies, de drames, de vaudevilles et tutti quanti. On se tait parce que quand le silence est d’or, la parole est d’argent, cependant dans tout cela, il s’avère qu’il n’y a ni gauche, ni droite, que dans la tête des gens qui font des séparations inutiles depuis que le monde est monde, toutefois les mesures, qu’ils soient ceux, qui les font justes ou erronées, demandent à être seulement au gré des humeurs balbutiantes du moment.
Nous irons là où nous mènent nos jambes sans nous soucier de l’itinéraire. Qu’il soit bien droit ou montagneux, cela ne regarde pas la topographie des lieux. Seulement entre les deux il y a le boulevard et le fleuve, là où il existe des fleuves. Ceux qui en ont se trouvent à l’aise et ceux qui n’en ont pas sont tristes par leur absence. Trouver un oued qui sépare une avenue et permet d’autre part de dégoter une idée politique, revient tout à la fois à tracer des lignes réfléchies au moment voulu. Qu’on le veuille ou pas, c’est la norme en tout et on se fout du reste.
S. A. H.