L’université de Béjaïa non concernée

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L’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa n’est pas concernée par le prolongement du calendrier pédagogique jusqu’au 31 juillet prochain, tel que décidé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. C’est ce qu’a annoncé, hier, Boualem Saïdani, recteur de cet établissement universitaire. «L’université de Béjaïa n’est pas concernée par le prolongement de l’année pédagogique jusqu’au 31 juillet, conformément à l’arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur.

En effet, nous n’avons pas enregistré un grand retard qui nécessiterait d’étendre la durée des cours jusqu’à la fin juillet. D’ailleurs, nous venons de commencer, ce 09 juin, les examens du deuxième semestre», a affirmé le recteur. Celui-ci a d’ailleurs tenu à rendre hommage à l’ensemble de la communauté universitaire, notamment les Comités pédagogiques, les enseignants et les étudiants, qui se sont concernés pour établir une programmation des examens de rattrapage du premier trimestre et rattraper le retard enregistré au deuxième trimestre.

«Malgré la participation de la communauté universitaire dans les marches du hirak, nous avons travaillé main dans la main pour rattraper le retard accusé», a souligné le recteur de l’université de Béjaïa. A noter qu’hormis la journée de mardi, comme ce fut hier, où la communauté universitaire béjaouie, composée des étudiants, des enseignants et des travailleurs ATS, organise une marche pacifique dans les rues du chef-lieu de wilaya pour soutenir le mouvement populaire dans son combat, réclamant le départ du système et maintenant la pression sur les décideurs, les cours continuent à se tenir normalement, au niveau des deux campus de l’université Abderrahmane- Mira, a indiqué l’administration rectorale.

Il est vrai qu’au départ, au lendemain du 22 février, les cours étaient interrompus durant plusieurs jours, laissant place à l’incertitude. On a même commencé à craindre une année blanche. Toutefois, grâce à la lucidité des enseignants et des travailleurs de l’université de Béjaïa, un compromis a été trouvé pour que la communauté universitaire reste mobilisée, en vue d’en finir avec le régime en place, tout en assurant la continuité «d’une formation de qualité et valider l’année universitaire, en cours».

D’ailleurs, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), section de l’université de Béjaïa, avait appelé à la reprise des cours au retour des vacances de printemps. «Nous avons appelé tous les enseignants et tous les étudiants à reprendre les cours, les TD et les TP dès la reprise. Nous essayerons de garder la dynamique sans perturber la pédagogie car nous ne permettrons jamais que seuls les étudiants de l’université de Béjaïa soient pénalisés», avait annoncé un membre du CNES de Béjaïa. Ainsi, la situation pédagogique est maîtrisée à l’université de Béjaïa et le retard enregistré au début de ce second semestre a été récupéré grâce à la détermination des enseignants et la prise de conscience des étudiants.

B. S.

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