Malgré ses sites antiques, Taksebt se cache aux touristes

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Le grand village Taksebt vit une saison estivale à l’abri des touristes qui affluent par centaines de milliers à Tigzirt.

Distante de seulement quelques kilomètres de cette ville antique, la localité est aussi riche en sites antiques et vestiges de l’antiquité. Etant limitrophe de l’antique Iomnium, le village a vécu en effet pleinement la période phénicienne, vandale, byzantine et surtout romaine.

restes de monuments et sites témoignent encore de cette période marquée par des guerres et conflits entre les autochtones et les armées de Rome. Mais hélas, cette richesse historique ne profite encore pas à ce village. Aucun pont n’a été dressé avec la ville de Tigzirt pour permettre aux touristes de découvrir ce trésor de l’antiquité.

Les associations locales, malgré leurs efforts, et les autorités locales au niveau de la commune ne font rien pour réussir cette jonction. Certains préconisent de mettre sur pied un comité chargé de gérer la saison estivale. Il sera constitué de comités de villages, des associations, de l’APC, de la direction du tourisme et des responsables des sites historiques. Ce travail collectif, permettra en effet de collaborer pour l’émergence de nouvelles idées pour enrichir le tourisme au niveau local ou plutôt lui restituer toute sa richesse.

fait, Taksebt n’est pas uniquement riche de ces vestiges de la présence romaine. Bien au contraire cette localité est en elle-même un musée d’histoire ancienne. Des lieux témoignant encore de l’activité des populations autochtones sont répartis à proximité du village à l’instar d’un lieu connu sous le nom de Djellahem qui se dresse pour témoigner de la richesse d’une vie des anciens. Le lieu peut constituer une source de rentes s’il venait à être intégré dans l’activité touristique globale de Tigzirt.

Dans le village se trouvent encore des silos utilisés par les populations locales pour conserver des denrées alimentaires. Leur caractère collectif et leur grand volume leur procure une stature de vestige et de patrimoine. Le mouvement associatif local a également eu le mérite de protéger ces vestiges des ancêtres.

Enfin, l’intégration de ces villages dans l’activité touristique nécessite toutefois une réorganisation de l’industrie touristique. Le retour aux guides touristiques est nécessaire pour faire découvrir ce trésor aux touristes et faire profiter ces villages financièrement. Ces guides pourraient également s’appuyer sur le secteur du transport qui pourrait faciliter la liaison par des visites guidées et des voyages organisés surtout avec l’implication plus conséquente des agences de tourisme.

Akli N.

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