Menace d’une grève ouverte

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La grève de trois jours, hebdomadairement reconductible, initiée par la coordination des enseignants du primaire s’est poursuivie, hier, dans sa troisième journée. Depuis trois jours, la majorité des écoles primaires ont été sérieusement perturbées par cette action, dans plusieurs wilayas du pays. Les enseignants ont réussi à maintenir la mobilisation, faisant pression sur le ministère de l’Éducation pour qu’il prenne en charge leurs doléances. Les écoles sont restées désertes et plusieurs rassemblements ont été tenus devant les directions de l’éducation nationale.

À rappeler que deux rencontres ont regroupé les représentants du ministère de tutelle avec ceux de la coordination en question, mais sans résultats palpable. Raison pour laquelle, les enseignants du primaire ont opté pour la radicalisation de leur mouvement de grève, qui est passé d’une journée à trois jours. Et ces derniers ne comptent apparemment pas en rester là. Ils menacent en effet d’une grève ouverte, en plus du boycott des compositions du premier trimestre, «si les revendications ne sont pas prises en charge rapidement et efficacement».

Après l’échec des deux rencontres précédentes, la coordination des enseignants du primaire exige une rencontre avec le ministre Abdelhakim Belabed, en personne, «pour avoir des réponses concrètes à nos requêtes». Par ailleurs, les instituteurs refusent toute couverture des syndicats de l’éducation, à savoir le SNTE et l’Unpef, estimant qu’ils les avaient «délaissés» et, par voie de conséquence, la coordination a annoncé qu’elle se démarquait d’eux.

Pour rappel, les enseignants du primaire réclament «l’amélioration des conditions de travail, plus de moyens pédagogiques et l’uniformisation des fiches techniques et des approches pédagogiques pour les manuels scolaires de tous les niveaux du primaire». Ils demandent également «la modification du statut particulier, de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base, la diminution du volume horaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, ainsi que la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport)».

Les enseignants grévistes exigent aussi «la révision des programmes pédagogiques pour notamment alléger le poids des cartables, la révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays, la restitution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge, et la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012 afin de leur permettre de bénéficier des différentes promotions».

L. O. CH.

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