Menace sur les examens du 2e trimestre

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La marche à laquelle a appelé la Coordination nationale des enseignants du primaire a été empêchée par les forces de l’ordre, hier, à Alger. En effet, des dizaines d’enseignants venus de plusieurs wilayas du pays se sont rassemblés dans la matinée à la Place des Martyrs, où ils ont scandé plusieurs slogans hostiles au ministère de la tutelle, entre autres, «On a marre de la répression», «On est unis», «Un ministère sans décision», «Nous ne lâcherons pas nos droits», «Notre marche est pacifique». Ils ont appelé, également, à la réforme des programmes scolaires en criant : «L’école primaire est la base de tout développement».

Les manifestants ont brandi plusieurs pancartes sur lesquelles on pouvait lire «La marche de la dignité et de la résistance», «Pour une nouvelle école algérienne»… À souligner que les manifestants ont menacé de radicaliser leur mouvement de protestation. «Suite à l’empêchement de notre marche, nous comptons aller vers la radicalisation en organisant une grève illimitée et même boycotter les examens du deuxième trimestre», a lancé Nabil Zebai, membre de ladite coordination.

Le syndicat avait fait savoir que «si les portes du dialogue ne sont pas ouvertes, les enseignants ont décidé d’organiser une grève de 13 jours reconductibles dont la date sera déterminée ultérieurement». Les protestataires exigent «la diminution du volume horaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques et la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport)». Ils demandent également «la révision des programmes pédagogiques, la révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays et la modification du statut particulier de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base».

Samira Saïdj

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