Mihoubi met l’accent sur l’économie

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Avant-hier, le candidat Azeddine Mihoubi est resté constant dans son discours axé essentiellement sur le volet économique. Depuis Tamanrasset où il était avant-hier, Mihoubi a parlé commerce et agriculture dans le grand Sud : «De grandes opportunités existent pour le développement de l’activité économique et des échanges commerciaux dans les wilayas de l’extrême sud du pays, telles que Tamanrasset, des wilayas constituant la profondeur de l’Algérie vers l’Afrique», a-t-il déclaré, lors d’un meeting populaire animé à la maison de culture de la capitale du Hoggar. Mihoubi a appelé à développer le commerce entre les wilayas frontalières et les pays voisins.

Comme il a plaidé pour la promotion des manifestations économiques dans les wilayas du Sud, à l’image de la manifestation du Mougar abritée actuellement par la wilaya de Tindouf. Il a ainsi promis de créer une «agence nationale pour le développement du grand Sud» qui sera chargée de concrétiser des projets économiques dans ces régions avec l’aide d’experts et de spécialistes, notamment issus de la région. L’intérimaire à la tête du parti RND a annoncé que s’il est élu président de la République, il encouragera «la création de zones-libres aussi bien à Deb Deb (Illizi) qu’aux frontières avec la Mauritanie et autres».

Pour le candidat à la magistrature suprême, ces zones-libres devraient ouvrir «de larges horizons au commerce et aux opérateurs et industriels algériens pour acheminer leurs produits vers les marchés africains». Comme il s’engage à renforcer les potentialités agricoles que recèle le Sud, à travers de grands investissements dans ce domaine, et à œuvrer au développement de l’activité de stockage et de commercialisation des produits agricoles à même de promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Mihoubi n’a pas omis de saluer le rôle de l’Armée nationale populaire dans la protection des frontières pour assurer la stabilité et la sécurité du pays.

Tebboune encense le mouvement populaire

L’ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboun, a lui opté, avant-hier, pour Constantine d’où il a encensé le mouvement populaire du 22 février qui a, selon lui, «torpillé le projet du cinquième mandat». Un cinquième mandat, a-t-il poursuivi, «qui a failli faire basculer le pays vers le ridicule». Évoquant la présidentielle du 12 décembre prochain, le candidat Tebboun a justifié ce rendez-vous par «un impératif national» afin de «sauver le pays des menaces qui le guettent et barrer la route aux tenants des complots».

Il a appelé, à ce propos, au respect des avis en faveur du boycott de la présidentielle, et dira aussi que «nul n’a le droit d’empêcher ses concitoyens de voter», mettant en garde contre «les risques des transitions qui vont à l’encontre de la démocratie». Tebboun fait aussi siennes quelques propositions de sortie de crise sur le plan économique, en s’engageant à «remettre de l’ordre» dans les importations et à «en finir avec le phénomène des projets fictifs et la surfacturation». Il a, par ailleurs, indiqué que son programme électoral, comprenant 54 engagements, «pose un diagnostic et propose un remède aux problèmes en matière économique, politique et sociale». Tebboun promet aussi de faire «entrer l’Algérie dans une nouvelle étape».

Benflis promet d’instaurer une justice équitable pour tous

Quant au candidat Ali Benflis, qui était à Tiaret, il a longuement fustigé les anciennes méthodes de gestion, qui selon lui, «ont consacré le népotisme et la centralisation des décisions». Benflis déclare que s’il est élu le 12 décembre prochain, il fera voter «une loi qui protège les walis contre les ordres émanant d’en haut et fixe leurs prérogatives». Le chef du parti Talaie El-Hourriyet a critiqué les anciennes méthodes de travail des médias et le fonctionnement du secteur de la justice, mettant l’accent sur sa «volonté» d’instaurer une justice, en tant que «base de toute gouvernance».

Appelant à «la réhabilitation et à la protection des cadres en activité ou à la retraite, M. Benflis a rappelé que «des centaines de cadres ont été marginalisés et humiliés suite à des ordres reçus d’en haut». Il est à signaler que les services de la sûreté de la wilaya de Tiaret ont annoncé avoir arrêté 25 personnes qui ont tenté de perturber le meeting du candidat Benflis, a rapporté l’APS, qui précise que les individus arrêtés ont été auditionnés en prévision de leur présentation devant la justice.

M. A. T.

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