Plusieurs routes coupées

Partager

Dans la nuit de mardi à mercredi, la neige est tombée abondamment dans les régions montagneuses de la wilaya de Béjaïa, notamment celles culminant à plus de 800 mètres d’altitude.

Ainsi, plusieurs axes routiers reliant ces régions au reste du monde ont été coupés à la circulation. Dans la matinée d’hier, des opérations de déneigement de ces axes routiers ont été menées par les services de la DTP de Béjaïa pour ouvrir toutes les routes à la circulation.

Selon les services de la DTP, la route reliant Béjaïa à Tizi-Ouzou, via la localité de Chellata, était coupée, hier, à la circulation par la neige du PK 18+000 au PK 20+400 limite avec Tizi-Ouzou. Il en est de même du CW56 reliant la RN26 (PK32+150 Ighzer Amokrane) à la limite de la wilaya de Béjaïa avec la wilaya de Tizi-Ouzou.

Le CW159 (10.3 km) qui prend naissance de la RN26A au PK 15+000 reliant la localité de Chellata vers Ifri Ouzellaguen, a été aussi coupé à la circulation par la neige, au même titre que le CW23A de Baccaro jusqu’à la limite de la wilaya de Sétif en passant par Boukhelifa et Kendira.

«Toutes nos équipes sont à pieds d’œuvre depuis 5h de matin pour intervenir et rouvrir à la circulation les routes nationales et les chemins de wilaya, et ce en mobilisant nos moyens matériels et humains», assure la DTP de Béjaïa. Alors que la vague de froid sévissant sur Béjaïa et qui devrait persévérer encore aujourd’hui jeudi, aucune mesure exceptionnelle n’a été prise par les autorités de wilaya pour rassurer les villageois.

Des élèves privés de cours à Adekar et Akfadou

Les abondantes chutes de neige qui se sont abattues ces dernières 24h sur les hauteurs culminant à 800 mètres et plus dans la wilaya de Béjaïa ont paralysé le transport au niveau de certaines communes montagneuses. Il s’agit notamment des municipalités d’Adekar et d’Akfadou, où des dizaines d’élèves n’ont pas pu rejoindre, hier, les bancs de l’école à cause de la neige.

Bien que les établissements scolaires de ces régions aient été ouverts, les élèves résidant dans les localités enclavées ont été contraints de rester à la maison à cause des conditions météorologiques ayant impacté la circulation automobile, devenue très difficile et dangereuse. «Plusieurs élèves se sont absentés au lycée d’Adekar, aujourd’hui (hier mercredi, ndlr), car la circulation des bus assurant le transport scolaire sur les routes communales, dont la chaussée est devenue glissante suite aux chutes de neige, est très difficile.

Sinon, les établissements scolaires sont ouverts, le chauffage est disponible et la restauration est assurée», a indiqué un parent d’élève de la commune d’Adekar. Une même situation est vécue dans la commune montagneuse d’Akfadou, culminant jusqu’à 1 100 mètres d’altitude. Les amoncellements de neige ont conduit à la fermeture de plusieurs routes vicinales, empêchant ainsi des dizaines d’élèves d’aller à l’école.

Hier, des représentants d’associations locales se sont réunis avec les services de l’APC d’Akfadou pour étudier les moyens à mettre sur place, afin de débloquer cette situation et permettre aux élèves de poursuivre normalement leur scolarité. «Nous ne voulons pas que nos enfants restent une semaine ou plus sans aller à l’école. Voilà pourquoi nous avons décidé, avec les autorités municipales, de lancer des opérations de déneigement tôt le matin afin de libérer les routes à la circulation automobile.

Aussi, nous nous sommes mis d’accord que les bus assurant le transport scolaire attendent dans les arrêts jusqu’à 10 heures avant de démarrer. Comme ça, au moins les élèves ne vont pas s’absenter toute la journée», avait souligné, hier, un membre du mouvement associatif de la commune d’Akfadou. Pour sa part, l’APC a déclaré avoir réquisitionné tous ses engins, dont cinq Cases, pour les opérations de déneigement.

Cellule de crise à l’APC de Chemini

Des températures glaciales sévissent depuis deux semaines, poussant les habitants de Chemini à prendre les devants, de crainte de se voir pris de court par Dame Nature. La fameuse bonbonne à gaz butane revient au-devant de la scène, où les ménages ont pris d’assaut le dépôt communal.

En raison d’éventuelles chutes de neige, en sus, annoncée par les services météorologiques, L’APC de Chemini vient de mettre sur pied une cellule de crise, au niveau du siège de la commune, à dessein d’anticiper les besoins et d’éviter le scénario catastrophe de 2012.

L’exécutif communal, à leur tête le premier magistrat, Madjid Ouddak, a mis les bouchées doubles pour mobiliser les moyens matériels et humains. Ainsi, des entreprises privées de la région ont mis à disposition de l’APC 5 rétrochargeurs, 2 camions de quinze tonnes et un autre de 2,5 tonnes.

De même, l’association humanitaire ″Tafrara I Talsa″ a mobilisé elle aussi une ambulance, acquise l’année dernière, au profit de la population locale. «Nous tenons à informer nos citoyens que les camions sont réquisitionnés pour l’approvisionnement en gaz butane.

Les citoyens sont priés de se présenter au niveau du dépôt communal afin qu’on puisse assurer le service public dans les meilleures conditions», rassure l’édile communal. Dans le même sillage, les habitants peuvent appeler, à tout moment, la cellule de crise en cas d’urgence, selon les dires de notre interlocuteur.

F. A. B, B. S. et Bachir Djaider.

Partager