Pour une feuille de route consensuelle

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Plusieurs personnalités politiques, partisanes et indépendantes, se sont réunies hier à la Safex d’Alger, aux côtés de syndicats autonomes et représentants de la société civile, pour tenter de dégager une feuille de route unifiée de sortie de crise.

La rencontre a été organisée par «Les dynamiques de la société civile» qui s’était déjà réunie à Bordj El Kifan le 15 juin dernier, sans pouvoir s’entendre sur une plate-forme commune, faute, a-t-on dit, d’adhésion large des acteurs politiques et de la société civile à cette réunion. D’où cette seconde initiative que d’aucun parmi les participants qualifient d’«historique» sur le plan politique et sociétal de l’Algérie.

Pratiquement toutes les tendances politiques étaient présentes, excepté quelques partis appartenant à la mouvance démocratique qui se lancent dans une autre initiative prévue pour le 31 août (le RCD a délégué juste un représentant). Hier, la gr ande salle des conférences de la Safex a vu la présence de Mohamed Saïd, Abder azzak Makr i, Abdellah Djabellah, Karim Tabbou, Sofiane Djillali et Ramdane Taazibt, côté partis politiques, Mustapha Bouchachi, Saïd Salhi, avocats et membres actifs des organisations de défense des droits de l’Homme, le sociologue Nacer Djabi et l’ancien ministre et ancien diplomate, Abdelaziz Rahabi, ainsi que plusieurs autres chefs de partis politiques et activistes de la société civile. L’on a noté aussi la participation de l’ancien membre du Panel de Karim Younes, le démissionnaire Smaïl Lalmas.

Selon les déclarations préliminaires de quelques participants à ce deuxième forum de la dynamique de la société civile, la rencontre de la Safex devra réussir à sortir avec une seule feuille de route permettant de donner des solutions concrètes à la sortie de crise politique. Rien ne dit, en revanche, si cette feuille de route unifiée constituera l’outil de proposition et de négociation avec ceux qui appellent au dialogue et qui préparent la Conférence nationale de sortie de crise. Une sortie de crise que les autorités ne conçoivent qu’avec l’impératif et l’urgence d’aller vers une présidentielle, tandis que des partis et personnalités –politiques ou autonomes suggèrent d’aller d’abord vers une constituante et refaire la Constitution avant même d’organiser une élection présidentielle.

En somme, le rapport de confiance est définitivement rompu, ce qui éloigne davantage les points de vues, entre les tenants actuels du pouvoir et le reste de la société algérienne composée de ces milliers, voire millions, de citoyens qui manifestent chaque vendredi, les partis politiques, les syndicats et les personnalités autonomes de divers horizon.

M. A. T.

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