« Pour une véritable transition démocratique »

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Hier mercredi et pour la quatrième journée consécutive, la majorité des administrations publiques de la wilaya de Bouira étaient toujours paralysées par la grève des fonctionnaires.

Les bureaux de poste, les banques, les caisses d’assurance et d’autres services étaient également fermés, hier matin, au chef-lieu de la wilaya.

Le secteur de l’éducation et celui de l’enseignement supérieur étaient aussi paralysés par cette grève, puisque les enseignants et les étudiants ont adhéré à ce mouvement de protestation.

Dans certains départements et facultés de l’université Akli Mohand Oulhadj, les étudiants ont décidé de boycotter les examens du premier semestre et de rattrapages, prévus pour hier mercredi.

Les employés de la SDC, de l’ADE, d’Algérie Télécom et de Mobilis ont, eux aussi, maintenu leur mouvement de grève qui dure depuis dimanche, en organisant des sit-in devant les sièges des directions de ces entreprises.

Les fonctionnaires de la wilaya ont été joints, hier, par leurs collègues des daïras et de certaines communes de la wilaya.

Ces derniers se sont aussi rassemblés à l’intérieur même du siège de la wilaya. Les fonctionnaires du secteur de la justice, en plus des avocats et des notaires, ont également observé hier une nouvelle journée de grève en signe d’adhésion au mouvement populaire pour réclamer l’indépendance du secteur de la justice et exiger plus de libertés démocratiques.

Ce mouvement de grève n’a, cependant, pas touché les secteurs de la santé et du transport, en plus de celui du commerce, qui ont continué à assurer leurs services normalement hier.

Les grévistes ont, pour rappel, réclamé le lancement d’un «véritable processus de transition démocratique», et ont aussi rejeté la procédure de l’application de l’article 102 de la Constitution «sans référence aux revendications populaires via les articles 7 et 8 de la Constitution».

Les grévistes ont aussi dénoncé la répression dont ont été victimes les étudiants mardi dernier à Alger : «La répression dont ont été victimes les étudiants à Alger est une nouvelle preuve que le pouvoir ne veut aucun changement réel. Les Algériens réclament le départ de l’ensemble des symboles de la présidence de Bouteflika et la dissolution de l’ensemble des instituions élues non-représentatives. Nous réclamons l’élection d’une constituante, chose qui va marquer une vérifiable transition démocratique dans le pays. Nous rejetons aussi toute forme d’ingérence étrangère dans nos affaires, car nous sommes aptes à régler nos problèmes dans la fraternité et l’union», a déclaré, hier, un syndicaliste de la SDC.

D’autres fonctionnaires grévistes ont, par ailleurs, appelé le chef de l’état major de l’armée nationale à accompagner les revendications du peuple algérien : «Le gouvernement de Bedoui doit partir, au même titre que le nouveau Président par intérim et le président du conseil constitutionnel. Ces derniers ne pourront jamais assurer une transition démocratique avec les pratiques de l’ancien système. L’armée nationale doit intervenir directement pour assurer cette transition», expliquera un autre syndicaliste de la CNAS.

Oussama K.

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