Avant-hier, plusieurs dizaines de citoyens de la daïra de Sour El-Ghozlane, au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se sont rassemblés devant le siège de la daïra pour réclamer l’implication des responsables locaux pour atténuer la crise de logement qui touche, selon-eux, les six communes de la daïra. Les citoyens mécontents ont aussi réclamé la réalisation d’au moins deux nouveaux châteaux d’eau au chef-lieu de Sour El-Ghozlane, afin de développer la capacité de stockage d’eau potable et mettre un terme au problème des coupures dans cette région.
Les protestataires ont demandé, par ailleurs, la réouverture du bureau du logement de la daïra ainsi que le relogement de l’ensemble des familles et des résidents des nombreux bidonvilles : «Nous avons initié cette protestation afin d’exprimer notre désarroi et notre colère face à des problèmes qui durent depuis une vingtaine d’années et qui n’ont jamais été solutionnés, malgré les nombreuses promesses des responsables locaux, qui se sont succédé à la tête de la commune et de la daïra», a expliqué un représentant des protestataires.
D’après notre interlocuteur, le problème des coupures d’eau potable et la crise de logement demeurent des problèmes majeurs dans cette région des Hauts plateaux. Dans le même sillage, les protestataires ont dénoncé le retard qu’accuse le lancement du projet de raccordement au gaz naturel des villages Ouled Gacem et Ouled Tajin, et ce malgré l’engagement du wali pour son inscription et son lancement à partir du mois de février dernier. La relance des activités au sein de la zone d’activités communale (ZAC) ainsi que la révision de la liste des bénéficiaires des locaux commerciaux, réalisés par l’APC de Sour El-Ghozlane, sont les deux autres revendications avancées par les protestataires : «Nous souffrons du chômage et de la précarité.
La majorité des projets attribués à notre daïra n’ont pas été réalisés, ce qui pénalise la population. La ZAC est à l’arrêt depuis les années 1980 et alors qu’elle est composée d’une cinquantaine de lots industriels, elle ne regorge d’aucune activité industrielle. L’unique projet opérationnel est celui d’une agence de contrôle technique de véhicules», s’est indigné un autre protestataire. À noter que les manifestants se sont dispersés dans le calme vers midi. Un autre sit-in est prévu cette semaine devant le siège de l’APC.
Oussama K.