Recrudescence de l’hépatite «A»

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«Il n’a été détecté aucun cas de maladie transmissible par des piqures de moustique tigre à travers la wilaya de Bouira’’. C’est ce qu’affirme le docteur Hani, chargé de la prévention au sein de la Direction de la Santé, coupant ainsi les rumeurs circulant depuis quelques jours faisant état de certains citoyens hospitalisés après avoir été infectés. ‘’Nos services n’ont recensé aucun cas, de même que les services épidémiologiques des EPSP que nous avons contactés‘’, indique-t-il. Pour ce responsable auprès de la DSP, même la leishmaniose, maladie véhiculée par le phlébotome, a connu un net déclin cette année avec le recensement de 04 cas de leishmaniose cutanée et un seul cas de leishmaniose viscérale.

Par contre, on apprendra une recrudescence sans précédant d’envenimation scorpionique avec plus d’une cinquantaine de cas depuis de début de l’année :’’Autrefois, les cas décelés étaient confinés dans le sud de la wilaya mais actuellement toutes les communes sont touchées. Fort heureusement, nous n’avons aucun décès à déplorer’’. Cette recrudescence s’explique, selon le docteur Hani, par le changement de mode de vie et de construction avec le sable en provenance du sud du pays et l’éclosion des œufs de scorpions nidifiant dans le sable. Une autre recrudescence a été enregistrée cette année avec la multiplication de cas de l’hépatite virale ‘’A’’ avec 07 cas au mois d’août dernier, et depuis le début du mois de septembre, 28 cas ont été décelés à travers quelques communes de la wilaya.

«Ceci démontre que le virus se trouve en pleine nature et nous ne sommes pas à l’abri d’une éclosion, sachant pertinemment que pour lutter contre l’hépatite virale ‘’A’’, il est impératif que le taux de chlore résiduel de l’eau soit élevé entre 0.6 et 0.8. Chose qui n’est pas assurée jusqu’à présent. L’eau est certes traitée mais ne dépassant généralement pas les 0.4 et 0.5. Il est vrai que les consommateurs disent qu’entre 0.6 et 0.8, le taux de chlore dégage une mauvaise saveur considérant un excès de javellisation trop important et difficile à consommer, mais pour le moment, c’est la seule méthode fiable pour lutter contre cette maladie en élevant le taux de chlore résiduel.

Ceci permet de lutter contre l’hépatite virale ‘’A’’ de manière définitive et d’être à l’abri des maladies épidémiques, comme le choléra, la typhoïde…Mais pour y parvenir, il faut que les services de l’ADE, que nous avons saisis par écrit, prennent en considération nos recommandations afin de lutter efficacement et d’anéantir le virus de l’hépatite virale ‘’A’’, indique le docteur Hani. Concernant la brucellose, notre interlocuteur reconnaît également qu’il est difficile d’éradiquer cette maladie. ‘’Nous avons enregistré 15 cas à Ath Mansour, dans localité d’Ath Vouali, le dernier foyer signalé, mais à travers la wilaya, depuis le début du mois de janvier, nous comptabilisons 180 cas.

Des cas endémiques répertoriés, comme d’habitude à travers le sud de la wilaya comme à Bordj Okhriss, Sour El Ghozlane et Dirah, mais actuellement il y a une émergence de foyers dans des zones à haut risque notamment à Ain Bessem, région à vocation agropastorale, Taghzout ainsi que Ath Mansour. Il faut savoir qu’une fois la brucellose implantée dans une localité, il est extrêmement difficile d’éliminer cette maladie car elle est disséminée à travers les pâturages. Il y a des mesures draconiennes qui sont prises surtout pour éviter l’introduction d’un cheptel neuf pour qu’il ne soit pas contaminé. Pour le dépistage, nos amis de la Direction des Services Agricoles rencontrent beaucoup de difficultés car lorsque les éleveurs savent que leur cheptel est contaminé, ils refusent de le déclarer et ce par rapport aux indemnités jugées insuffisantes. N’oublions pas également que dans l’apparition de la brucellose, le citoyen a une part de responsabilité en achetant du lait d’origine inconnue, dans des bouteilles en plastique recyclées. La vente des ces bouteilles de lait au soleil accentue également le risque de contamination sans parler des conditions d’hygiène lors de la traite des vaches ou de chèvres‘’, déplore le docteur Hani.

Hafidh Bessaoudi

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