Réouverture du marché de véhicules vendredi

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Le marché hebdomadaire des véhicules d’occasion, sis à Bouyizène, a été enfin attribué, avant-hier matin, lors d’une séance d’adjudication tenue au niveau de la salle des délibérations de l’APC d’Akbou. Cette adjudication intervient après la revue à la baisse de la mise à prix proposée par les domaines.

Le marché est ainsi cédé jusqu’à 2021 à un adjudicateur parmi les cinq soumissionnaires pour un montant de 14 milliards et 100 millions de centimes. A titre de comparaison, par rapport à l’année passée, le marché a perdu près de deux milliards ! À l’origine, la première mise à prix est prévue initialement pour un montant de 18 milliards de centimes pendant une période de trois ans.

Le marché, rappelons-le, n’a pas trouvé de preneurs malgré les six tentatives d’adjudication. Instruits par le maire d’Akbou, les services des domaines ont «rabaissé» la valeur du marché pour atteindre 14 milliards de centimes, soit 4 milliards de moins de la précédente mise à prix demeurant infructueuse. Dans la rue d’Akbou, on n’arrête pas de parler «d’une dévaluation de ce marché».

D’ailleurs, le marché qui se tient chaque vendredi est fermé aux commerçants et aux consommateurs pour la deuxième semaine de suite. Un fait «rarissime». La fermeture dudit marché, suite à son infructuosité durant la première quinzaine de ce mois, a suscité une vive polémique dans la ville du Piton et ses alentours.

Outre la réputation de son activité commerciale régionale, le marché de véhicules constitue aussi une rente financière considérable dépassant allègrement les 500 millions de centimes par mois. La décision jugée «irréfléchie et irresponsable» du maire, consistant en sa fermeture, a fait naître de vives tensions notamment chez les élus de l’opposition. «Le cahier des charges ne prévoit pas une éventuelle ouverture gratuite du marché en cas de sa non adjudication, et je ne peux piétiner la réglementation», s’est défendu le maire.

Mercredi dernier, dans une assemblée extraordinaire tenue exceptionnellement pour l’approbation du nouveau cahier des charges, les la population locale a eu droit à l’une des plus longues assemblées de l’histoire d’Akbou.

En effet, il aura fallu 9 heures de débats se décider à «fermer ou ouvrir gratuitement le marché». Malgré l’insistance des élus de l’opposition et certains citoyens présents lors de la réunion, le maire «n’abdique pas» et maintient sa décision de «suspendre toute activité commerciale» au sein de ce marché et ce, jusqu’à son adjudication.

«Je ne permets pas le bradage de ce marché», insiste en répétition, Mouloud Salhi, l’édile communal. Au cours de ces deux semaines, «500 millions de centimes» sont partis en fumée, précisent certains élus de l’opposition, à cause, disent-ils, de l’«amateurisme» et l’«incompétence» des élus de l’exécutif en place.

M. Ch.

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