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BÉJAÏA - Les travailleurs de l’EPLA en sit-in devant la wilaya : Sans salaires depuis quatre mois

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Sans salaires depuis le mois de mai dernier, les employés de l’Entreprise de préfabrication légère et d’aluminium (EPLA), unité de Béjaïa, se sont rassemblés, avant-hier jeudi, devant le siège de la wilaya.

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Désemparés, ils réclament le virement de leurs salaires impayés. Ces travailleurs, au nombre de quarante-cinq, dénoncent les retards flagrants et répétitifs enregistrés dans le payement de leurs salaires. Cette situation dure depuis plus de deux ans, et maintient ainsi ces ouvriers dans la précarité professionnelle. «Cela fait quatre mois que nous n’avons pas reçu nos salaires, alors que nous sommes à la veille de la fête religieuse d’Aïd El Adha. Depuis plus de deux ans, nous percevons un salaire tous les trois mois. Nous demandons la régularisation de l’intégralité de nos salaires», a indiqué un représentant de ces employés protestataires.

Ceux-ci ont été contraints «au chômage technique» depuis près d’un an en l’absence de chantiers. «Nous sollicitons un plan de charge pour notre unité. C’est la première fois que nous restons presque une année sans projets ni chantiers. Pourtant, les autres unités, à Alger et à Oran, continuent de travailler», a affirmé ce même syndicaliste. Pour rappel, les travailleurs de l’EPLA de Bejaia, rattachée au groupe national OLA Construction, ont observé au mois de février une grève de deux jours pour réclamer l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Ils revendiquent, en plus de la régularisation de l’intégralité de leurs salaires et des frais de mission, l’application des décisions judiciaires en faveur des employés de cette unité relatives à leur permanisation. Toutefois, les problèmes de cette unité de production d’aluminium ont commencé en 2013.

À cette époque-là, l’EPLA de Bejaia fonctionnait avec 70 employés. Notre unité a été marginalisée par la Direction générale de l’entreprise EPLA, sise à Alger. En 2013, elle avait obtenu un marché de 75 milliards et, au lieu de nous donner du travail, elle a voulu transporter les machines de notre unité pour réaliser ce marché uniquement au niveau de l’unité d’Alger», s’est-on indigné.

Les travailleurs de l’EPLA de Bejaia avaient alors dénoncé l’ingratitude et le mépris affiché à leur encontre par la direction générale. «C’est grâce à nous que les unités d’Alger et d’Oran ont été lancées et, maintenant, on nous refuse de nous accorder du travail», a-t-on déploré.

B. S.

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