Sit-in des fonctionnaires

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Plusieurs cadres et fonctionnaires du secteur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Bouira ont observé, hier, un rassemblement devant le siège de la direction de la jeunesse et des sports. Les protestataires dénoncent la situation de déliquescence et d’abandon, qui prévaut au sein du secteur. Il faut dire que c’est tout le secteur qui est malade. En effet, après l’affaire de l’Office du parc omnisports de la wilaya (OPOW) et le bras de fer entre le directeur et les fonctionnaires qui a perduré plusieurs mois, situation ayant connu un dénouement après le limogeage de l’ex-directeur de l’OPOW et l’installation d’un autre, c’est au tour de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de connaître le même blocage.

Pour rappel, depuis le départ du désormais ancien DJS, Djender Djamel, en avril dernier, son remplaçant Abdellaoui Larbi n’a pas tardé à déposer sa démission. Cela s’est passé un mois et demi après sa venue. Il a, pour rappel, refusé de travailler dans un climat hostile dominé par des embûches et des problèmes divers. A noter que sa démission n’a été entérinée qu’à la fin du mois d’août dernier. Entre-temps, plusieurs noms ont circulé concernant son remplaçant, dont celui du DJS de Sidi Bel Abbès.

Ce dernier aurait été muté à Bouira mais a été dissuadé de venir, comme ce fut le cas pour son prédécesseur, par «des personnes malintentionnées qui lui avait dressé un tableau noir de la situation qui prévaut au sein de la direction, en particulier, et du secteur, en général», selon ce cadre du secteur, au niveau local. Des cadres de la DJS de Bouira auraient même postulé au poste de directeur, dont les demandes sont restées obsolètes. Cependant, depuis la semaine dernière, Smaili Ali, un cadre de la DJS de Bouira, a été désigné par le MJS pour occuper le poste de DJS par intérim. Mais il n’a toujours pas été officiellement installé et attend le quitus de la wilaya.

Pour rappel, M. Smaili, qui occupait le poste de chef d’unité de la piscine de Kadiria, avait déjà été proposé en premier pour occuper le poste de directeur de l’OPOW Rabah Bitat. Une demande rejetée par le premier magistrat de la wilaya. Ceci dit, cette situation a plongé la DJS dans un blocage sans précédent et ce sont tous les services qui ne fonctionnent pas et attendent l’arrivée du nouveau directeur. Une situation qui s’est aussi répercutée sur le paiement des marchés, notamment l’équipement de la nouvelle auberge des Jeunes sise à Bouira et celle de Tilesdit (Bechloul) ainsi que l’octroi du marché pour la réalisation du nouveau CSP de M’Chedallah.

Il y a aussi le fonds de wilaya, l’argent destiné aux clubs et aux associations sportives locales non octroyé. Sur place, les cadres et fonctionnaires protestataires regrettent cet état de fait qui n’est pas dans l’intérêt des travailleurs et du sport de manière globale. Il faut que ça change, dira un cadre rencontré sur place. «Le secteur ne peut demeurer ainsi abandonné. Il faut l’installation au plus vite d’un nouveau directeur pour débloquer la situation», a poursuit notre interlocuteur. Et de continuer : «L’action ne doit pas se résumer en l’octroi de la paie non obtenue en cette rentrée sociale et scolaire mais doit se poursuivre pour toucher les promotions non obtenues depuis plus d’une année, bloquées par la DGFP. La lutte doit se poursuivre jusqu’à l’assainissement de tous les services».

Il y a des cadres et fonctionnaires, poursuit-il, qui «doivent rendre des comptes. Des enquêtes doivent être ouvertes». En attendant le dénouement de la situation, une commission du MJS est attendue prochainement dans la wilaya. Par conséquent, un appel a été lancé aux 452 cadres et fonctionnaires rattachés à la DJS de Bouira pour venir en force, dimanche prochain, afin de prendre part à une autre action similaire.

M’hena A.

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