Taux de suivi divers du boycott des examens

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Le bras de fer continue entre le ministère de l’Éducation nationale et les enseignants du primaire qui continuent leur mouvement de grève cyclique de trois jours chaque semaine. En effet, plusieurs établissements d’enseignement primaire ont été paralysés, hier, au niveau national. La coordination nationale des enseignants du primaire ne compte pas faire marche arrière jusqu’à la satisfaction de ses revendications. Les enseignants ont entamé, hier, encore leur grève cyclique de trois jours pour se faire entendre et porter haut et fort leurs revendications.

Les grévistes ont mis en exécution leur menace de boycotter les examens du premier trimestre. Selon ladite organisation syndicale, «plus de 50% des enseignants du cycle primaire ont répondu positivement à l’appel de boycott des examens». Comme chaque lundi, ce débrayage a été ponctué par un rassemblement devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale sise à Ruisseau (Alger), où des dizaines de grévistes ont manifesté leur colère quant aux mauvaises conditions socioprofessionnelles de l’enseignant du cycle primaire.

Ils ont scandé plusieurs slogans exprimant leur désarroi quant à «la sourde oreille» de la tutelle. «Les ponctions sur salaire ne nous font pas peur, nous sommes déjà dans la misère», ont-ils crié. Plusieurs banderoles ont été brandies par les manifestants et sur lesquelles on pouvait lire, notamment «La dignité est notre slogan et l’union est notre force». Quant aux revendications mises en avant par les grévistes, on site, entre autres, «la révision des programmes pédagogiques», «la révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays» et «la modification du statut particulier», de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base.

Ils exigent, également, «la diminution du volume horaire», «l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques» et «la création de nouveaux grades d’enseignants pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport)».

Samira Saïdj

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