Tayeb Zitouni chez Krim et Abane

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Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé, jeudi dernier, depuis Tizi-Ouzou, que les pourparlers entre l’Algérie et la France avancent à propos des deux dossiers relatifs à des archives et à la récupération des crânes des anciens combattants.

Le ministre des Moudjahidine, s’exprimant lors d’un point de presse, en marge de la visite qu’il effectuait à la maison natale du héros de la révolution, Krim Belkacem, à Aït Yahia Moussa, et à la maison du chahid Abane Ramdane, a rappelé que «entre l’Algérie et la France, il y a des discussions sur quatre dossiers ».

Il s’agit, détaillera-t-il, de «celui des archives nationales algériennes qui se trouvent en France, celui de l’indemnisation des victimes des expériences nucléaires dans le sud, celui des disparus et celui de la récupération des crânes des anciens combattants».

A ce propos, le ministre fera savoir : «Il y a des commissions mixtes qui travaillent sur ces dossiers», précisant que «les pourparlers avancent sur deux dossiers, à savoir la récupération des archives et des crânes des martyrs». Le ministre précisera que les négociations en sont au deuxième stade, celui de «la création d’une commission technique composée d’experts algériens qui se sont déjà déplacés 2 fois en France pour l’identification des crânes».

Il ajoutera : «On a pu identifier pour l’instant 31 crânes». Selon le ministre, l’opération avance «doucement mais surement». «Le dossier est sensible et compliqué, vu la sensibilité qu’il y a entre les deux pays. Il y a aussi le facteur temps. Ces crânes ont un siècle et demi d’âge», ajoute-t-il. Pour ce qui est des archives, M. Zitouni rappelle que, d’après le côté français, il y a 475 km d’archives algériennes en France.

Concernant ce dossier, il y a eu des rencontres qui ont conclu, dans un premier temps, de «la récupération des copies d’archives, pour après dans un deuxième temps avoir les originaux de ces documents». Le ministre des Moudjahidine a expliqué : «L’opération n’est pas facile, c’est une opération compliquée et sensible qui nécessite du temps et des experts».

Le ministre rappellera par ailleurs «la constance des positions et la légitimité des revendications algériennes en ce qui concerne la mémoire nationale et les relations entre l’Algérie et la France». A propos du dossier de la reconnaissance des Moudjahidine, le ministre a affirmé que cela «concerne l’ONM».

L’opération a été achevée en 2002 puis a connu des prolongements de délais. La commission de reconnaissance, souligne-t-il, «a été dissoute». Pour ce qui est du rôle du ministère, il précise qu’il est «purement technique et administratif». Les dossiers suspendus en revanche ont «été réévalué à travers de nouvelles enquêtes», fait-il rappeler.

«Quand l’ONM se basant sur les enquêtes demandait de lever la suspension, on le faisait et cela avant 31 décembre 2017 (…) Même pour les dossiers qui relevaient de nos prérogatives, on a demandé des enquêtes supplémentaires. On a réhabilité les suspendus et on leur a redonné leurs pensions et leurs cartes».

«La procédure est en bonne voie au niveau du ministère des Finances». Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, accompagné de la fille de Krim Belkacem à Aït Yahia Moussa, a promis de donner une enveloppe financière pour la réhabilitation de la maison natale du chahid et de l’annexer au musée du Moudjahid de Tizi-Ouzou.

Au village Azouza, à Larbâa Nath Irathen, des proches de Abane Ramdane a demandé au ministre de transmette la volonté de la famille du chahid de voir le nouveau stade de Tizi Ouzou baptisé du nom de Abane Ramdane. Le ministre a eu en outre à participer à une cérémonie organisée par l’association «Kabylie sport et culture» où plusieurs personnalités révolutionnaires et sportives ont été honorées, en présence de M. Mustapha Berraf, président du Comité Olympique.

Kamela Haddoum.

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