«Tous les projets du gaz dégelés et relancés»

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Gelés depuis plusieurs années à cause d’un manque de financement ou en butte à des oppositions citoyennes, tous les programmes d’alimentation en gaz naturel dont a bénéficié la wilaya de Béjaïa sont désormais relancés. C’est ce qu’a indiqué, jeudi, Cherif Zeghoud, P-DG de la société algérienne de gestion du réseau de transport du gaz (GRTG), en marge d’une rencontre de travail consacrée au secteur de l’énergie et ayant réuni les autorités locales et des hauts responsables des sociétés nationales de l’énergie, au siège de la wilaya. «Plus de 23 communes de la wilaya de Béjaïa avaient bénéficié d’un programme de raccordement au gaz naturel.

Les travaux ont démarré en 2011. Mais les chantiers ont été gelés à cause du plafonnement des financements. Cependant, les pouvoirs publics ont, dernièrement, ont réglé ce problème des financements et les projets sont désormais dégelés et relancés au niveau des localités où il y avait arrêt des travaux», a déclaré le P-DG de GRTG. «Au total, 9 000 milliards de centimes ont été mobilisés par l’État pour la concrétisation de tous les projets d’alimentation en gaz naturel à travers plusieurs communes de la wilaya de Béjaïa», a souligné ce même responsable.

Il s’agit notamment du projet de raccordement des communes sises à l’ouest de la wilaya, à l’instar de Béni Ksila, Adekar, Taourirt Ighil, Assif El Hammam et Tifra. Elles seront alimentées à partir du gazoduc de 16 pouces qui démarrera de la commune de Fréha (Tizi Ouzou). Les travaux de réalisation de ce projet ont été déjà entamés à Fréha. Dans la wilaya de Béjaïa, les travaux ne tarderont pas à être lancés. «Le coup d’envoi de la réalisation de ce gazoduc de 16 pouces a été donné du côté de Tizi Ouzou. Pour la partie se trouvant dans la wilaya de Béjaïa, nous avons confié les travaux à l’entreprise nationale Kanaghaz, spécialisée dans la réalisation des canalisations.

Elle sera renforcée par deux autres entreprises en vue d’accélérer la cadence et réduire les délais de réalisation», a expliqué Cherif Zeghoud. Pas moins de 13 260 foyers seront raccordés au gaz dans le cadre de ce projet. Concernant les municipalités de Derguina et Taskriout, situées à l’Est de la wilaya, une enveloppe financière a été allouée par les pouvoirs publics pour réaliser une étude technique en vue de les raccorder au gaz à partir du même poste de détente. Pour la commune d’Aït Smaïl, elle sera alimentée depuis la wilaya de Sétif. Un réseau de transport de gaz s’étendant sur 15 km sera réalisé à cet effet.

Ceci dit, le P-DG de GRTG a affirmé que la concrétisation de tous ces projets est subordonnée à l’absence d’oppositions citoyennes. «J’espère qu’il n’y aura pas cette fois-ci d’oppositions au passage des ouvrages et des canalisations susceptibles de nous retarder», a-t-il espéré. À noter que les autorités locales ont procédé, avant-hier, à la mise en service du gaz naturel au profit de près de 500 foyers au village Ibourayen, dans la commune de Tifra. Plus de 4 000 autres foyers de la même commune, répartis sur les localités de Lota, Felih, Tighilt et El Kalaa seront également raccordés au gaz naturel dans les mois qui viennent.

Actuellement, le taux de pénétration au gaz naturel dans la wilaya de Béjaïa est de 75%. Le wali de Béjaïa, Ahmed Maabed, a annoncé que ce taux atteindra les 95% une fois ces projets relancés seront achevés. Par ailleurs, le chef de l’exécutif a lancé un appel aux citoyens de la wilaya de Béjaïa afin de «privilégier le dialogue en vue de lever toutes les oppositions qui freinent l’avancée des différents programmes».

Trois nouveaux postes électriques projetés

Les besoins de consommation en énergie électrique dans la wilaya de Béjaïa vont doubler à court terme, notamment avec la réception prochaine des nouveaux pôles urbains en cours de construction et des nouvelles zones industrielles de Boudjellil et d’El Kseur. La centrale électrique d’Amizour, mise en service en 2016, pour assurer la stabilité du réseau électrique et répondre à l’augmentation croissante de la demande en électricité ne suffit pas à elle seule pour améliorer de façon notable la viabilité de l’ensemble du réseau électrique de la wilaya.

Pour faire face au développement croissant du besoin énergétique au niveau de la wilaya, trois nouveaux postes électriques seront réalisés. Le choix de terrain devant abriter ces nouveaux postes est en cours, selon le P-DG de Kahrakib. «Compte tenu du développement croissant du besoin énergétique et en considérant les déficits enregistrés, un programme de développement pour une couverture imminente des différents pôles urbains et les zones industrielles en cours de lancement s’impose», a insisté pour sa part le wali de Béjaïa.

Le pôle urbain d’Ighzer Ouzarif, où sont projetés 16 000 logements et les zones industrielles de Boudjellil et d’El Kseur seront alimentés en électricité à partir de ces trois postes. D’autres infrastructures nécessitant de l’énergie électrique, comme la station de traitement d’eau potable d’Aït R’zine et la nouvelle ligne ferroviaire Béjaïa – Béni Mansour seront pris en charge également dans le cadre de ces nouveaux postes électriques.

B. S.

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