«Un déficit pluviométrique de 50%»

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«Le stresse hydrique qui a affecté jusque-là notre agriculture occasionnera un taux de chute de rendement», a affirmé, avant-hier, Brahim Mouhouche, enseignant à l’école supérieure d’agronomie. Il estime que ce stress hydrique et son impact dépendront du taux de précipitations durant les deux prochains mois.

«L’année agricole a été perturbée mais il n’est pas trop tard pour dire que cette dernière est escamotée», a-t-il rassuré lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. D’après lui, «les pluies enregistrées ces derniers jours arrivent au bon moment». Évoquant les céréales qui représentent, selon lui, 3 à 3,5 millions d’hectares, l’intervenant dira que «la mise en place de la culture a été faite dans de bonnes conditions pour le début de l’année agricole.

Malheureusement, depuis janvier dernier, les céréales ont été affectées par ce stresse hydrique». Plus réaliste, M. Mouhouche rappelle que l’Algérie est un pays semi-aride qui ne dispose pas de ressources hydriques suffisantes pour atteindre une autosuffisance céréalière, en particulier, et agricoles en générale. «C’est très difficile pour que l’Algérie soit autonome à 100% avec une agriculture qui consomme entre 70 et 85 % des ressources hydriques du pays».

À une question pour savoir si nous sommes dans une situation de stress hydrique, M. Mouhouche affirme : «Nous avons enregistré pratiquement 50% du déficit pluviométrique». Pour étayer ses dires, l’invité de la radio nationale explique : «Nous avons enregistré, depuis le début de la campagne agricole, 200 à 230 millimètres de pluies au lieu de 400 à 450 millimètres de pluies».

Dans ce cadre, cet expert en hydraulique recommande l’utilisation rationnelle et durable de cette ressource en évitant les gaspillages et de généraliser les nouveaux systèmes d’irrigation pour économiser cette eau. Il cite à titre illustratif l’aspersion sous toutes ses formes et la technique d’irrigation du goutte à goutte ou l’irrigation localisée qui ont, dit-il, une efficience très importante, «soit 50% d’efficience pour cette dernière technique et 75 à 80% pour l’aspersion».

L. O. CH

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