Une association de parents d’élèves décriée

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Des parents d’élèves de l’école Cheddani Ahmed de Ras-Bouira, à la périphérie de la ville de Bouira, ont tenu avant-hier un sit-in devant l’établissement pour s’élever contre le recours aux actions de fermeture de l’école et de la route, initiées par l’Association des parents d’élèves.

Une association dont la dissolution est vivement réclamée par les parents rencontrés, car, expliquent-ils, celle-ci ne les représente pas.

«Nous, en tant que parents, n’avons pas été associés lors de la création de cette association. Nous n’avons pas élu son président, et nous ne nous reconnaissons pas dans cette association. En principe, tout processus de création d’une association suppose la convocation de tous les parents à une assemblée générale (AG) élective en présence du directeur de l’établissement pour élire démocratiquement son président et ses membres.

Or, ce n’était pas le cas au niveau de l’école Cheddani Ahmed», confie un parent. Pour ce dernier, «le rôle d’un président d’une association des parents est de travailler dans l’intérêt de l’établissement et des enfants scolarisés, pas de fermer l’école, la route ou le CET».

Des actions de rue que notre interlocuteur qualifie de «nuisibles», estimant qu’elles «n’aident pas à solutionner les problèmes».

«Nous demandons la dissolution de cette association et nous sommes contre les agissements de ses membres. Nous, en tant que parents, ne pouvons pas nous immiscer dans les problèmes internes propres à l’établissement.

S’il y a un conflit entre administration et enseignants, il y a une direction de l’éducation pour régler de tels problèmes», s’accordent à dire les parents présents sur les lieux.

Interrogé sur la situation qui prévaut au niveau de cette école primaire, un parent dira que «l’établissement est devenu un lieu de conflits et la situation prend désormais une autre tournure. Les problèmes doivent être réglés dans le cadre de la loi et ne doivent pas sortir du cadre scolaire».

Et d’ajouter: «Les parents ne doivent pas être partie prenante des conflits entre administration et enseignants. Nous, nous privilégions l’intérêt de l’enfant et celui de l’école, c’est notre unique souci».

Concernant les bulletins non remis du premier trimestre, un autre parent expliquera qu’il existe effectivement un problème interne propre à l’administration, mais c’est à la direction de l’éducation d’intervenir afin de régler ce problème.

Sur le rôle de l’association des parents d’élèves, un parent le définira : «C’est celui d’aider à résoudre les problèmes, à améliorer les conditions de scolarisation des enfants, en concertation avec les responsables concernés, et encourager les enfants».

Cet interlocuteur fera savoir, dans ce sillage, que l’école enregistre plusieurs carences nécessitant la conjugaison d’efforts pour leur prise en charge. Enfin, les mêmes parents appellent à éviter toute action «nuisible» à l’école et aux écoliers et à refonder une association de parents «sur des bases solides et saines».

Un processus, dira-t-on, auquel devraient être associés tous les parents sans exclusion aucune à travers une AG. «Les candidatures devront être ouvertes à tous dans l’intérêt de l’établissement et des enfants qui y sont scolarisés», insiste-t-on encore.

D. M.

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