Une baisse de 97%

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«Le transfert des malades pour des soins à l’étranger a baissé de 97 %, lors des quinze dernières années», a indiqué, jeudi dernier, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tidjani Hassan Haddam. Le premier responsable du secteur a attribué cette baisse au «renforcement du transfert de la technologie dans le traitement des différentes maladies graves, qui ne sont pas prises en charge dans le pays».

Supervisant, en compagnie du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, une Journée nationale d’évaluation du programme de réduction des transferts pour des soins à l’étranger «Bilan et perspectives», le ministre a rappelé les quelques spécialités compliquées qui requièrent la prise en charge des patients, en dehors du pays. Il a cité à titre illustratif, les malformations artério-veineuses. Le ministre a, à cet effet, évoqué la signature d’un accord avec la France, dans l’attente du projet national, lancé en collaboration avec la CNAS et l’Etablissement hospitalier universitaire (EPH) Lamine-Debaghine de Bab El Oued (ex-Maillot), portant sur la prise en charge de cette catégorie.

Un projet qui connaît «une grande progression», a-t-il dit. Parmi les autres pathologies nécessitant le transfert des patients à l’étranger, Tidjani Haddam a cité : les cardiopathies congénitales complexes, les cardiopathies adultes complexes ainsi que la greffe de foie chez les enfants, d’autant plus, a-t-il ajouté, qu’il a été procédé à l’élaboration d’ «un projet de prise en charge de cette catégorie par la CNAS, en collaboration avec l’Agence nationale des greffes (ANG) et les hôpitaux belges Saint-Luc ».

Il a, d’autre part, mis en avant les efforts consentis dans le cadre de la promotion du secteur de la santé, lesquels ont permis, a-t-il ajouté, de maîtriser certaines pathologies, lesquelles étaient auparavant graves, et leur processus thérapeutique, citant la rétinoblastome, et ce en coopération avec un partenaire jordanien. Pour sa part, M. Tidjani Hassan Haddam a indiqué que la réduction du transfert des malades pour des soins à l’étranger est dû à «l’amélioration du système sanitaire et aux importantes étapes franchies ces dernières années, grâce au savoir-faire, à la compétence et à la grande maîtrise de la prise en charge des maladies nécessitant un transfert à l’étranger».

Il explique que les progrès enregistrés dans le secteur ont été possibles grâce à «la stratégie adoptée par le secteur en matière de formation et aux équipements médicaux modernes dont les établissements sanitaires ont été dotés». En dépit de ces progrès, le ministre a reconnu que des maladies, relevant de certaines spécialités, notamment la chirurgie cardiovasculaire complexe, la cardiopathie congénitale, les cardiopathies congénitales complexes, la chirurgie artério-veineuse et la greffe du foie, nécessitent un budget élevé de l’Etat pour leur prise en charge à l’étranger.

Les secteurs de la Santé et de la Sécurité sociale veillent à élaborer une stratégie nationale commune afin de réduire le transfert des malades pour des soins à l’étranger, d’autant plus que la nouvelle loi sur la santé inclut «tous les mécanismes et toutes les conditions nécessaires».

L. O. CH

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