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BÉJAÏA - Hôpitaux Khellil Amrane et Akloul Ali : Visite surprise en nocturne du wali

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Dans les hôpitaux de Béjaïa, les patients sont souvent laissés pour compte. De la vétusté et de l’exiguïté des structures existantes au manque en moyens humains et matériels, la prise en charge des malades est souvent aléatoire.

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À l’hôpital Khellil Amrane de Béjaïa, le service des urgences peine à gérer les flux quotidiens des malades. Dans le hall dudit service, des engueulades éclatent quotidiennement entre le personnel d’accueil et les accompagnateurs des malades. Les responsables de cet établissement hospitalier s’efforcent, malgré le manque de moyens, à offrir «le strict minimum» aux malades.

Un strict minimum qui dure et agace les malades contraints souvent de se rabattre, au prix fort, sur le privé. La situation est connue de tous. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le wali de Béjaïa, Ahmed Maabed, a effectué une visite dans les hôpitaux de Béjaïa et d’Akbou. Calepin à la main, il a pris la peine de noter les «insuffisances» au niveau de ces structures.

Passant outre la revendication phare de la population, à savoir la construction d’un CHU digne de ce nom, le chef de l’exécutif de la wilaya, après une tournée dans les services, s’est contenté «d’instruire les deux responsables de garde de ces structures de santé afin d’améliorer l’accueil avec plus d’humanisation dans le contact avec le malade qui doit être soulagé dès son entrée à l’hôpital, rassuré, apaisé, orienté et pris en charge dans de meilleurs conditions.»

La cellule de communication de la wilaya soutient que «ces visites surprises ont permis à Monsieur le wali de cerner les manques des deux établissements hospitaliers, qui seront renforcés sur le plan humain et matériel dans le but d’assurer une meilleure prise en charge des malades. Des rencontres sont programmées avec tous les responsables des structures de santé publique afin d’examiner de près les contraintes et lacunes constatées pour y remédier».

Par contre, pas un mot sur «les attentes de la population». Des attentes qualifiées de «rêves» par l’ancien wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami. Et le rêve semble désormais devenir une illusion. En effet, le projet de construction d’un nouveau CHU est, semble-t-il, gelé ou annulé, et le CAC d’Amizour est, jusqu’à maintenant, prisonnier des «tracasseries administratives». La promesse du lancement des travaux de réalisation de ce centre anti-cancer avait été annoncée en novembre 2017, alors que le projet avait été inscrit en 2011.

F. A. B.

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