Les locataires de la cité CNEP/APC, dite également «80 logements», située au centre-ville d’Aïn El Hammam, ont initié un volontariat afin d’améliorer leur cadre de vie qui laisse à désirer. La première opération consistait à nettoyer la cage d’escalier devenue un dépotoir nauséabond. Cet accès menant de la rue Colonel Amirouche à l’esplanade se trouvant face aux immeubles mène également à la maison des Jeunes, devenue aujourd’hui une école primaire. Donnant sur la rue, la cage d’escalier servait, faute de vespasiennes en ville, de toilettes publiques à ciel ouvert, à tout citoyen de passage.
Les escaliers sont, par ailleurs, obstrués par des dizaines de sacs poubelles, qui s’amoncèlent chaque jour davantage, au grand dam des riverains, sachant que les mauvaises odeurs leur parviennent jusque dans leurs maisons ou magasins. Pour mettre un terme à cette situation, les locataires devaient opter pour la fermeture définitive de la cage d’escalier, en construisant un mur de briques à ses deux entrées. Pour rejoindre la rue en contrebas, un second chemin vers la ville, non couvert, vient d’être doté de marches devant faciliter le mouvement des locataires.
Le problème de l’occupation de la cour par des étrangers, particulièrement les jours de marché, semble être réglé puisque l’entrée des véhicules vient d’être dotée d’un portail. L’entrée est alors limitée aux seuls locataires et à leurs visiteurs. Auparavant, ils avaient essayé de protéger leur cité contre les étrangers qui venaient se garer dans la cour où jouent leurs enfants, mais cela s’est soldé par un échec. En effet, le portail d’entrée, dont chaque locataire détenait une clé, n’a pas résisté longtemps avant d’être saccagé. La cité, sans être un modèle du genre, vient de retrouver des couleurs et surtout la propreté qui lui a tant manqué pendant des années. Aux locataires de veiller, chacun de son côté, à la préservation de leur cadre de vie.
A. O. T.