Le président de l’USF Béjaïa (Régionale), Mohamed Bezghiche, parle dans cet entretien du parcours satisfaisant de son équipe en championnat malgré les moyens dérisoires de son club.
La Dépêche de Kabylie : Après sept journées de championnat, votre équipe est première avec un sans-faute. Un commentaire !
Mohamed Bezghiche: Permettez-moi de vous dire que je suis président du club depuis maintenant quatre ans. Avant, c’était ma sœur qui était présidente, elle qui a créé ce club en 2006. Pour revenir à votre question, nous avons réalisé un sans-faute et nous sommes premiers avec 21 points, et c’est de bon augure pour la suite. La place que les seniors occupent pour le moment montre que nous sommes bien partis pour arracher cette 1ère place dans le groupe Centre-Est et jouer, après, le match barrage face au champion du groupe Centre-Ouest.
Quel est votre objectif pour cette saison ?
Notre objectif pour cette saison est d’accéder en Nationale, soit à une marche du premier palier du football féminin, à savoir la Nationale 1. En tant que président, je pense que c’est dans nos cordes. Avec la volonté qui existe chez les filles, notre objectif sera atteint Inchallah. Nous sommes à 2 rencontres de la fin. Il était prévu qu’on joue ce vendredi (Ndlr, hier) face au FC Casbah chez ce dernier, mais cette équipe a déclaré forfait. Donc, on doit attendre la 9e journée, prévue pour le 12 avril prochain, pour renouer avec la compétition officielle.
Le club avait déjà évolué en Nationale, n’est-ce pas ?
Effectivement, on jouait en Nationale et on terminait aussi sur le podium, soit 2e et 3e. Mais cela fait quatre ans, et suite aux dettes, on a dû arrêter. Après un certain temps, nous étions obligés de refaire tout et à zéro. Nous avons dès lors débuté avec les U17 et les U20 et les résultats commençaient à venir à partir de la 3e année. Les U17 avaient atteint la demi-finale de la coupe d’Algérie et les U20 étaient classées troisièmes. Les seniors, qui ont été relancées la saison passée (2017/2018) avec une majorité de joueuses issues des U20, avaient terminé elles aussi troisièmes.
Où en est la situation du club par rapport aux moyens financiers ?
Cette année et avec l’inexistence d’un budget et les BP, alors que le BS n’est pas encore accordé, on s’est retrouvés en train de patiner. Nous n’avons même pas de quoi motiver nos joueuses. Sans la motivation de ces dernières, le club ne serait pas premier en seniors aujourd’hui. Cela nous fait mal de se retrouver dans une situation pareille. On a tapé à toutes les portes mais en vain. Aussi, on souffre sur le plan d’infrastructures, on manque de créneaux au niveau du stade scolaire, alors qu’au niveau du stade Opow, on devait payer 2 000 dinars la séance, soit la même somme que les deux clubs phares de Béjaïa, le MOB et la JSMB.
Un mot pour conclure…
Quand vous voyez des clubs qui ont des moyens colossaux et que le nôtre n’arrive même pas à trouver un fardeau d’eau, ce n’est pas facile de gérer tout ça. Nous lançons de ce fait un appel aux autorités locales de nous venir en aide, financièrement parlant. Nous avons besoin de moyens pour avancer et sans des subventions étatiques ainsi que des aides des particuliers, on ne pourra point avancer. La direction de l’USF Béjaïa lance un appel à tout ceux qui peuvent aider car la situation financière de notre club n’enchante pas.
Entretien réalisé par Rahib Medhouche