«On doit gagner contre la Zambie»

Partager

Djamel Belmadi a animé, hier, une conférence de presse, à la veille du match Algérie – Zambie comptant pour les éliminatoires de la CAN-2021. Le coach des Verts, Djamel Belmadi, a clairement insisté sur la nécessité d’entamer cette phase éliminatoire de la CAN-2021 par une victoire demain soir contre la Zambie au stade Mustapha Tchaker de Blida, pour mieux appréhender la suite de la compétition. «La Zambie n’est pas seulement redoutable sur le papier mais aussi par rapport aux résultats de 2017. Nous sommes avertis, c’est une équipe qui nous a fait mal en prenant les six points lors des qualifications au Mondial.

À domicile, on se doit de prendre les trois points. Ces qualifications, on les prendra match après match. Après la Zambie, on pensera au déplacement au Botswana. On n’a pas ce souci de tomber dans de la suffisance. Pour préparer les joueurs à ce match, on leur rappelle cette double confrontation de 2017 qui leur fait encore mal. J’ai en tête les déclarations de Kalaba, ça suffira déjà pour nous motiver», a affirmé hier le coach des Verts en conférence de presse au Centre technique national de Sidi-Moussa (Alger).

Pour Belmadi, «l’objectif c’est de bien démarrer à domicile en axant plus notre travail sur nos points forts plus que sur l’adversaire. Sans pour autant le sous-estimer». Concernant la deuxième confrontation de ce mois de novembre, il a expliqué : «Le match au Botswana mérite un temps d’acclimatation plus long, au vu de l’écart des conditions climatiques entre les deux pays. Selon des échos que j’ai eus, les conditions de jeu à Gaborone sont catastrophiques», affirme Belmadi qui a également été interpellé sur la nationalité du coach du Botswana qui n’est autre que l’Algérien Adel Amrouche.

«Peu importe la nationalité de l’entraîneur, on apprend à connaitre son adversaire avant de l’affronter. Après, en tant qu’Algérien, on a davantage cette envie de prouver en battant la sélection de son pays», répondra Belmadi.

«Brahimi a un empêchement familial»

La non-convocation du meneur de jeu Yacine Brahimi pour les deux prochains matchs de l’Algérie, contre la Zambie et le Botswana, est due à des «raisons familiales», a assuré Belmadi. «Brahimi est très en forme en ce moment. Il a montré de belles choses aussi bien avec l’EN qu’avec son club et il méritait donc d’être dans le groupe pour ces deux matchs contre la Zambie et le Botswana. Mais au dernier moment, il a eu un empêchement familial et c’est ce qui explique le fait qu’il soit finalement absent», a déclaré Belmadi.

«Les blessures et absences de dernière minute ont fait que nous pouvons donner une chance à de nouveaux joueurs», a positivé toutefois Belmadi, en faisant allusion aux jeunes Maxime Spano-Rahou (FC Valenciennes/France), Réda Halaïmia (K Beerschot VA/Belgique) et Adam Zorgane (Paradou AC), convoqués pour la première fois de leur carrière chez les Verts. «Cela fait un bon moment que je suis le parcours de ces joueurs en clubs.

Ils ont tous montré de belles choses et puisque l’occasion s’est présentée, nous avons décidé de leur adresser cette convocation», a-t-il expliqué. Le sélectionneur national n’a pas tari d’éloges particulièrement sur le jeune meneur de jeu du Paradou AC, Adam Zorgane, qu’il a qualifié de «très intelligent», ce qui lui donne la capacité de «comprendre différentes phases de jeu et de s’y adapter rapidement», en mettant en évidence le fait qu’il ait été «bien formé». Concernant Spano-Rahou et Halaïmia, le sélectionneur national a commencé par rappeler que «le départ à la retraite de Rafik Halliche a laissé un grand vide en défense, particulièrement au niveau de la charnière centrale, d’où la nécessité de prospecter dans ce sens et de ratisser large» avec l’espoir de trouver l’oiseau rare qui pourra apporter le plus escompté et combler le vide laissé par l’ancien Nahdiste.

«J’apprécie la volonté de Soudani»

Belmadi s’est réjoui également du retour de l’attaquant Hillel El Arabi Soudani qui n’était pas évident selon lui, considérant qu’il est très difficile pour un joueur trentenaire de retrouver son meilleur niveau après une blessure grave. «Ce retour en forme prouve que Soudani a beaucoup travaillé, autrement, il n’aurait jamais réussi à retrouver son meilleur niveau après une blessure aussi méchante. Une volonté que j’apprécie, car elle montre que ce joueur en veut et à partir de là, on ne peut que se réjouir de l’avoir parmi nous», a-t-il assuré.

Outre le défenseur Ramy Bensebaïni et l’attaquant Islam Slimani qui se sont remis de leurs blessures respectives et qui ont été convoqués pour cette double confrontation contre la Zambie le 14 novembre et le Botswana le 18 novembre, le sélectionneur national a refait appel même au milieu de terrain Haris Belkebla, qu’il avait privé de la CAN-2019 pour des raisons disciplinaires. Djamel Belmadi a expliqué aussi le pourquoi de la non-convocation du milieu de terrain de l’OGC Nice, Hicham Boudaoui, pour la double confrontation face à la Zambie et le Botswana. «Quand j’ai estimé qu’il pouvait apporter un plus, je l’ai pris et il a fait de bons match à la CAN, notamment contre la Tanzanie, mais derrière, il n’avait pas montré grand chose.

Désormais il est en difficulté, il y a eu peut-être un relâchement, il a sans doute pensé être le petit chouchou mais ça n’existe pas avec moi. Hichem est un joueur pétri de qualités, mais il va devoir démontrer une force mentale incontournable au plus haut niveau. Moi, quand je prends un joueur, ce n’est pas pour le former et peu importe l’âge je ne prends en compte que les performances», indique Belmadi.

«Il n’y a pas de successeur à M’Bolhi»

Plus globalement, il explique cette politique par les impératifs de résultats qui lui sont imposés : «Moi on ne m’a pas pris pour construire petit à petit une équipe avec des objectifs lointains. Il y a un impératif de résultats et s’ils sont mauvais, je suis viré. C’est ce qui a été fixé», explique-t-il. Interrogé sur le rajeunissement pour le poste de gardien de but, où le «vétéran» M’bolhi trône depuis plus d’une décennie, Belmadi dira : «Nous ne sommes pas des formateurs, c’est aux clubs de former des gardiens. Et puis, au vu des performances de Rais, cela n’est pas une priorité.

L’EN n’est pas un laboratoire, vous devez être présent en ayant le niveau. Je pense que malheureusement on ne dispose pas de relève plus jeune au poste de gardien qui se rapproche du trio dont on dispose actuellement, à savoir M’Bolhi, Oukidja et Doukha. Aujourd’hui, il n’y a pas de successeur à M’Bolhi», tranche-t-il. Interrogé sur la situation de son capitaine en sélection nationale, Djamel Belmadi a usé d’un ton prudent en abordant cette question : «Riyad est un amoureux du football, il aimerait jouer tous les matchs. Il a des objectifs personnels», a-t-il déclaré, regrettant, néanmoins, que son joueur n’ait pas eu une chance de briller face à Liverpool dimanche dernier. «Il aurait pu avoir une certaine importance face à Liverpool.

Il avait la possibilité de rentrer et changer le cours du jeu. Il a envie de s’installer durablement comme titulaire», a-t-il ajouté. Belmadi a conclu en rappelant que les portes de l’EN sont ouvertes aux plus méritants, rappelant que tous les joueurs doivent confirmer pour espérer garder leurs places. Les Verts, actuellement en stage bloqué au Centre technique de Sidi-Moussa, affrontent la Zambie demain à Blida, puis le Botswana le 18 novembre à Gaborone.

Synthèse A. C.

Partager