C’est un créneau qui a connu une ascension fulgurante, ces dernières années, et qui continue d’ailleurs actuellement. Il s’agit de la fabrication et de la commercialisation des matériaux de construction. Dans la vallée du Sahel, pour l’illustration, il a été constaté la multiplication de ces points de façon ahurissante sur les abords des routes nationales notamment, à l’instar des RN 5, 15 et 26 où des unités de fabrication et autres entrepôts de vente de ces produits pullulent de manière assez étonnante.
Cette activité na pas été choisie par les propriétaires de ces unités par pur hasard, car elle est vraiment lucrative étant donné que les chantiers de construction, publics et privés, expriment une demande qui va sans cesse crescendo en matériaux de construction. Néanmoins, au delà de cet aspect purement économique, il y a lieu de soulever ce point crucial qui a trait à l’érection de ces points sur des terres agricoles dotées d’un sol fertile.
En effet, l’étendue du désastre est sans appel, puisque ces endroits ont été aménagés sur des terrains agricoles qui longent les routes précitées. À l’origine, ces terrains étaient des oliveraies, où des milliers d’oliviers centenaires ont été déracinés pour la construction, entre autres, des unités de fabrication et de commercialisation des produits de construction.
Le constat fait récemment est poignant avec des plates-formes de parpaings qui sont aménagées à tout bout de champs d’oliviers « agonisants et « asphyxiés » par la pollution aux déchets jetés dans les alentours. Des terres censées produire des produits agricoles et non de construction sont « détournées » de leur vocation initiale pour être bétonnées dans l’impunité totale.
Dans certains endroits, il existe plusieurs plates-formes qui se trouvent contiguës sur une bonne distance, comme il est le cas pour les communes d’Ath Mansour et Chorfa, où ces unités de production des matériaux de construction, tels le parpaing, l’ourdi, les poutrelles et autres produisent à outrance en nuisant énormément l’environnement, les cultures et les riverains, en ce sens que la poussière et les déchets que cette activité génère se répandent dans les environs.
Il faut aussi souligner que plusieurs parcs ont été aménagés ces dernières années par des marbriers, où plusieurs ateliers sont érigés aux abords de la RN26. Ce créneau génère aussi beaucoup de bénéfices car une forte demande sur le marbre est enregistrée ces dernières années.
Y Samir.

