A Aït Smaïl, une localité sise à 65 km au sud-est de Béjaïa, on se prépare activement à entamer la saison oléicole. «On doit toutefois attendre que les olives mûrissent bien sur les branches. Aussi, la météo sera déterminante dans le rapprochement ou le retardement de la cueillette, mais ce devrait intervenir dans un mois environ,» indique un paysan. Mais avant cette traditionnelle mission, les habitants doivent s’enquérir de l’état de leurs oliviers et bien préparer les champs. «Je me suis rendu dans mon champ d’oliviers, cette semaine.
J’y ai effectué toutes les actions nécessaires et constaté que les olives ne sont pas abondantes», dira cet autre jeune paysan. Cette étape de désherbage et de nettoyage, qu’on appelle «Lweqt n ufras», est cruciale, dit-on. Bien qu’elle ne soit pour rien dans l’abondance ou non des oliviers, qui ont donné naissance à leurs fruits depuis des mois, il n’en demeure pas moins qu’elle permet de soulager les oliviers de certains intrus et aux paysans d’effectuer leur cueillette dans de meilleures conditions.
Ajoutons à cela que lors de ces visites, les paysans doivent ramasser les premières olives que le vent a fait tomber prématurément, ces dernières semaines. Et à une vieille dame d’Aït Smaïl de commenter la situation : «La relation que cette génération entretient avec l’olivier est très à distance par rapport à la nôtre. Jadis, nous considérions l’olivier comme un membre de la famille et les visites qu’on lui rendait étaient très rapprochées dans le temps, pas uniquement en octobre ou novembre, comme c’est le cas aujourd’hui».
M. K.