On s’occupe comme on peut

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Chacun a sa façon de passer le temps, en attendant l’appel à la rupture du jeûne. Dans la ville de M’Chedallah, les habitants patientent durant toute la journée, en s’occupant l’esprit. Certes, la plupart d’entre eux vaquent à leurs occupations mais à un moment donné, le long de la journée, la forme et le punch baissent. On cherche alors des dérivatifs et le moyen d’oublier la faim et la soif d’autant plus qu’il fait chaud depuis le début du mois de Ramadhan.

Durant ces journées de carême, les lieux ombrageux sont pris d’assaut par les jeûneurs, à l’image de la place publique qui jouxte le siège de l’APC et la mosquée de la ville, où les bancs longeant le muret du cimetière des Martyrs, ombragés par d’imposants mimosas, sont occupés à longueur de journée. Et pour tuer le temps, les uns lisent des journaux, alors que d’autres discutent. Pour leur part, les rares cybercafés que compte cette ville, peuplée par environ 25 000 habitants, se trouvent à leur tour pris d’assaut par les internautes qui s’y rendent pour tuer le temps et oublier la faim et la soif.

Dans les rues marchandes de la même ville, des citoyens font du lèche-vitrine ou des achats. A certaines heures de la journée, les rues sont carrément désertes, car beaucoup préfèrent faire leurs courses tôt le matin ou en fin d’après-midi. A l’approche de l’Adhan, les rues de la ville s’animent de plus belle. Les commerces d’alimentation générale, les marchands de fruits et légumes ainsi que les points de vente des confiseries ramadhanesques et des viennoiseries se trouvent envahis par une multitude de citoyens. Des files d’attente se forment devant les boulangeries, où le pain est très prisé durant ce mois sacré.

Les boulangers se démènent comme ils peuvent afin de satisfaire une clientèle impatiente et surtout de plus en plus exigeante. Ainsi est l’ambiance avant l’appel à la rupture du jeûne dans la ville de M’Chedallah, qui connaît un grand rush à cause des habitants de la ville mais aussi de ceux des localités limitrophes, comme Ahnif, Ath Mansour, Saharidj, qui viennent s’y approvisionner. Après le f’tour, place aux longues soirées qui se prolongent souvent jusqu’au S’hour.

Y. S.

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