La 17e édition du Festival culturel du film amazigh est dans l’ensemble «satisfaisante», a estimé la directrice de la culture, Mme Nabila Goumeziane. Pour la première responsable du secteur de la culture dans la wilaya de Tizi-Ouzou, l’édition de cette année du Festival «a répondu aux attentes des organisateurs, mais aussi à celles des gens du cinéma et du public».
Le premier atout jouant en faveur de la réussite de l’événement était le double hommage rendu lors de cette édition aux deux figures de la culture amazighe nationale, à savoir feu Djamel Allam et feu Youcef Goucem. «L’hommage à Djamel Allam et Youcef Goucem a suscité l’intérêt de la famille artistique. Les deux regrettés artistes étaient appréciés pour leur talent et en tant que personnes. Leur apport à la culture algérienne est incommensurable.
Djamel Allam était connu à l’échelle nationale et internationale. Quant à Youcef Goucem, il fut l’un des fondateurs de ce festival, son apport pour le cinéma et l’audiovisuel est incontestable», souligne Mme Goumeziane. Le deuxième point qui a contribué à la réussite de cet événement, selon notre interlocutrice, c’est la qualité des intervenants et les conférences animées tout au long du Festival : «C’est une édition qui a vu la participation de plusieurs intervenant à des conférences très pertinentes.
Salim Aggarn directeur de la cinémathèque, est revenu sur plus de 50 ans du cinéma amazigh. La conférence de Mouzaoui a également drainé un grand intérêt du public. Il y a eu également cette rencontre assez particulière avec Kamel Hammadi. Et il reste encore la conférence d’Ahmed Béjaoui qui aura lieu demain (Ndlr hier)», a-t-elle ajouté. Mme Goumeziane précisera : «L’atelier sur l’art du scénario a connu un succès tout particulier et les participants, des étudiants notamment, ont fait preuve d’une admirable assiduité».
«On va soumettre les scénarios qui ont été écrits à la tutelle et on va les soutenir pour les concrétiser peut-être», annonce-t-elle. La directrice de la culture soulignera également «la qualité des films projetés». «D’après les échos, nous avons des films de qualité. Des documentaires, courts métrages et des films d’animation ont notamment été très appréciés», a-t-elle indiqué. Concernant le «défi» dont elle avait parlé lors du lancement du festival, à savoir l’engouement du public, la directrice de la culture explique : «Cette édition à introduit un Prix du public et celui-ci a largement afflué aux salles de projection.
Nous avons également constaté que le public est plus captivé par certains thèmes que d’autres. Les thématiques d’actualité ont notamment eu du succès». Pour le Prix du public, elle explique : «A chaque projection, des bulletins ont été remis au public pour évaluer les films. C’est une forme de respect pour ce public et une façon de l’impliquer aussi. Cela encourage également les producteurs». La 17e édition du Festival culturel du film amazigh ne s’est pas résumée à la projection dans les salles.
«Il y avait aussi, en parallèle, le programme de proximité qui s’est très bien déroulé, grâce au ciné-bus et à nos établissements à travers les communes. Une manière de donner la chance au public qui ne peut se déplacer», souligne Mme Goumeziane qui ajoute : «Il y a aussi les films hors compétitions qui ont suscité de l’intérêt. Cela mériterait peut-être d’organiser des ciné-clubs autour d’eux. La 17e édition du Festival du film amazigh, qui a donc baissé le rideau hier, est jugée satisfaisante. «Les organisateurs se concerteront, afin de parfaire les choses en prévision de la prochaine édition», dira Mme Goumeziane.
K. H.