Le projet de la restructuration du chef-lieu de la commune de Souk El-Tenine aura connu un parcours tumultueux et pris l’allure d’un feuilleton à rebondissements. En effet, du temps de l’ancienne assemblée, la démolition des anciennes bâtisses et l’entame de la construction en lieu et place des nouveaux blocs devant abriter des locaux commerciaux et de services ainsi que des logements allaient être entamées à plusieurs reprises, mais elles se sont heurtées à l’opposition de citoyens qui ont assimilé la chose à du «bradage», vu la quote-part du projet réservée à la commune par l’agence foncière de la wilaya en charge de la réalisation de celui-ci.
Pour rappel, dans le contrat initial, l’agence foncière n’a réservé comme part de l’APC que 53 locaux commerciaux sur les 60 prévus dans le projet qui renferme en plus 60 autres locaux de service et 72 logements. Vint alors la présente assemblée issue des dernières élections municipales représentant une autre tendance politique et qui perçoit elle aussi de son côté la première répartition comme du bradage.
Celle-ci, par le biais de son président, a tenté de renégocier avec l’agence foncière en exigeant la totalité des 120 locaux destinés au commerce et à la prestation de service, mais elle a buté sur le refus catégorique de cette dernière. Et depuis, après plusieurs vaines réunions, chaque partie a campé sur ses positions et le projet combien utile et souhaité par les citoyens est resté bloqué. «La quote-part réservée à notre commune par l’agence foncière est loin des attentes de l’APC et des citoyens de la commune, c’est pourquoi dès notre arrivée, nous nous sommes opposés.
Ce qui nous a poussés à opter pour une autre formule, celle du privé/ public», nous confirmera à ce propos le P-APC. Ce dernier nous apprendra, dans ce sens, qu’une demande a été formulée par ses soins auprès de l’agence foncière afin qu’elle émette un avis d’appel d’offres. «Le projet sera attribué à l’entreprise qui nous offrira le plus de locaux commerciaux et de service. Quant à l’agence foncière, elle n’acquerra que ce qui est prévu par la réglementation», précise M. Khermous. Alors, est-ce le dégel de la situation après tant d’années d’attente alors que le chef-lieu communal souffre énormément de la vétusté de ses constructions, de l’anarchie et de l’exiguïté des lieux ?
Rabah A.