Le vieux bâti constitue toujours un véritable casse-tête pour les collectivités locales, en ce sens que ces vieilles constructions qui datent de l’époque coloniale menacent ruine en faisant planer une mort certaine aux occupants.
En effet, à l’exemple de l’ancienne ville de M’chedallah (l’Ex-Maillot), le vieux bâti est présent en force, étant donné que cette ville a été fondée par les colons français vers 1881. De nos jours, il subsiste encore des constructions dans cette agglomération lesquelles ont près d’un siècle et demi d’âge. Presque le centre-ville est constitué de vieilles constructions datant de l’époque coloniale avec un aspect de délabrement avancé qui ne présage rien de bon.
Il existe encore des rues au niveau de l’Ex-Maillot qui n’ont presque pas changé depuis l’ère coloniale et ce, en faisant la comparaison avec les anciennes cartes postales de la ville.
« L’ancienne ville de M’chedallah est, à s’y méprendre, un musée à ciel ouvert, où dans certaines rues le temps semble figé déclinant des constructions qui datent de la fin du 19e siècle. Rien ou presque n’a changé dans certains endroits de cette ville, si ce n’est quelques légères modifications apportées par les habitants aux façades de ces maisons coloniales », note un habitant de M’Chedallah.
Toutefois, s’il y a bien des bâtisses qui continuent de résister vaille que vaille au temps qui passe et aux aléas de la nature, il s’agirait, entre autres, du siège de la mairie et du service des archives qui sont contigus. Ces deux constructions sont encore debout même si le siège de la mairie a subi des travaux de confortement et d’habillage en composite d’aluminium de sa façade externe ainsi que la consolidation de sa toiture.
D’aucuns se posent la question concernant le vieux bâti datant de l’époque coloniale : faut-il mettre dans la « case » du patrimoine matériel ces anciennes habitations, les consolider et les restaurer pour la mémoire collective, ou les considérer comme du vieux bâti précaire, donc bons à « démolir »
Y. S.

