Jeûner, enceinte lors d'un Ramadhan estival

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A l’arrivée du mois de Ramadan, des milliers de femmes enceintes se posent la même question: j’aimerais jeûner, mais est-ce sans risque pour mon bébé?

Les études cliniques

Les études faites sur des femmes enceintes qui ont observé le jeûne du mois de Ramadan ont montré des résultats mitigés. Certaines étaient négatives, d’autres positives. La méthodologie de ces études est critiquable du fait que certaines femmes étaient carencées avant le début du mois de Ramadan. De plus on ne sait pas si Ramadhan se déroule en hiver, au printemps en ou en été il est difficile de faire une méta-analyse pertinente du fait de l’hétérogénéité de la population incluse dans ces études.

Nous en viendrons donc, au bon sens médical…

Vous êtes souffrante ou carencée. La maladie ou la carence C’est-à-dire que votre bilan sanguin montre que vous manquez  de fer ou de vitamines,  etc.… Le jeûne vous est totalement contre-indiqué ne serait-ce qu’une demi journée en tout temps et toute saison. 

Vous êtes saine et n’avez aucune carence ou maladie

Vous aimez jeûner comme chaque année, et vous vous sentez en forme pour le faire. Quand  des patientes en bonne santé  demandent si elles pouvaient observer le jeûne du mois de Ramadhan en hiver, on répond sans hésiter, « oui, à condition de rompre le jeûne au moindre souci, car il vous est permis religieusement de  le récupérer ». L’Unique dans sa grande miséricorde nous a donné la possibilité de ne pas le faire en cas de problème ou de crainte pour sa santé ou la santé de son bébé. C’est le contexte dans le quel est effectué le jeûne qui pose problème. Les journées sont beaucoup trop longues. Vous pouvez parfaitement supporter l’absence d’eau, votre bébé lui, en a besoin. Il est en effet constitué de 90% d’eau et notre corps ne fait pas de réserves d’eau malheureusement. Ce manque d’eau lui serait préjudiciable. La femme enceinte porte la vie, il est de sa responsabilité  de s’occuper de lui et de le protéger comme on protège nos enfants des risques de la route et des dangers de la vie. Le risque entre autres, est l’oligoamnios : manque d’eau dans la poche amniotique  qui peut être à l’origine : D’une insuffisance de développement des poumons du fœtus et des malformations des membres (malpositions des pieds et des mains, ou déformations articulaires, par exemple), dues à la compression exercée par l’utérus. Lors de l’accouchement, la présentation du fœtus par le siège est plus fréquente (naissance par les fesses du bébé au lieu de la tête qui est la position normale et naturelle. La présentation du siège est la cause d’accouchements dystociques (difficiles : forceps et large épisiotomie), De plus elle peut également faire prendre la décision de pratiquer une césarienne

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