Bloqué depuis le début de la semaine dernière, le département des maths et informatique (M.I) de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouiraest toujours fermé par des étudiants de deuxième année qui réclament la révision des délibérations de l’année dernière.
Ces étudiants, qui empêchent toujours les autres étudiants et les enseignants d’accéder aux salles et aux amphithéâtres, demandent aussi la révision du nombre d’unités fondamentales adopté par l’administration du département.
Les protestataires jugent que «trois unités fondamentales ne correspondant pas aux objectifs pédagogiques du système L.M., surtout que le nombre des unités pédagogiques dans d’autres départements est de l’ordre d’un seul module».
Selon eux, des demandes pour la révision des critères d’admission ont été déjà introduites auprès de l’administration, dès l’affichage des résultats finals, mais sans grand résultat. «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Non seulement, nous avons perdu plusieurs mois d’études cette année et l’année dernière, mais nous sommes aussi ajournés et allons perdre toute une année de notre cursus !», déplore l’un des grévistes.
Contacté par nos soins, le recteur de l’université, Pr Benali Cherif, assure que cette action de protestation a été menée depuis la semaine dernière par un groupe de cinq personnes, parmi lesquels un seul étudiant. Selon le même responsable, quatre parmi ces protestataires ne se sont pas inscrits au début de l’année, et sont considérés comme des ex-étudiants vis-à-vis de la réglementation.
Pr Benali Cherif a aussi assuré par que plusieurs réunions ont été tenues avec les protestataires et la direction de la faculté afin de trouver une solution à ce problème, mais sans grand résultat. Ces derniers s’accrochent toujours à leurs revendications. Le même responsable a assuré qu’une procédure judiciaire a été entamée hier, dans le but de rouvrir le département et relancer les activités pédagogiques.
«Nous avons essayé par tous les moyens de les convaincre d’arrêter cette action pénalisante mais en vain. Ces ex-étudiants ne se sont même pas réinscrits au début de l’année universitaire et ils pénalisent durement les étudiants et les enseignants de ce département, dont la pédagogie accuse un énorme retard déjà.
Ils réclament l’application d’un rachat, alors que la commission des délibérations est souveraine et l’administration ne peut s’ingérer dans son travail. C’est pour ces raisons que nous venons d’entamer une procédure judiciaire contre les cinq protestataires, en plus de la traduction devant le conseil de discipline du seul étudiant parmi eux», a déclaré le même responsable.
Oussama K.

